01/10/2012 LE TELEGRAMME.COM / KAIROS : PARCOURS DE VIE. PIFOU S'EST FIXÉ UN CAP

1/10/12

01/10/2012 LE TELEGRAMME.COM / KAIROS : PARCOURS DE VIE. PIFOU S'EST FIXÉ UN CAP

PAR Isabelle CALVEZ Le télégramme.com

  Ingénieur au bureau d'études de Kaïros, Pierre-François Dargnies, alias Pifou, pense déjà à sa prochaine saison et à la Transat 6.50. La course au large en solitaire est sa nouvelle passion.

Il est jeune, 28 ans depuis mardi, mais est déjà un vieux loup de mer. Avec ses cinq Tours de France à la voile, une traversée de l'Atlantique et un tour de l'Atlantique-nord entrepris avec deux copains, Pierre-François Dargnies, alias Pifou, n'a rien d'un bleuet. Son lieu de naissance, Paris, ne le prédisposait pas à aimer les embruns. Il a grandi à Fourqueux(78). «Mes cinq frères et soeurs et moi-même avons eu une enfance heureuse dans un petit village de 2.500habitants», assure le jeune navigateur. «Ma mère était professeur de piano; mon père a enseigné l'économie à HEC, après avoir travaillé 25 ans chez Renault». C'est à Dinard que le Francilien attrape le virus de la mer. Une petite ville d'Ille-et-Vilaine où il passe toutes ses vacances en famille.


Priorité aux péniches

«À 14 ans, je naviguais seul sur le bateau de mon grand-père, un Love-Love de 6,60m. Je partais pour l'île de Jersey. Je longeais la côte nord de la Bretagne. Je voulais être sur l'eau tout le temps». C'est à cette époque bénie par Neptune qu'il prend sa première licence à l'ASPTT de Rennes-Dinard et fait ses premières régates à laTrinité. Pas facile toutefois de s'entraîner lorsque l'on réside à mille milles du littoral. Pierre-François découvre la Seine et ses aléas, les régates en 4,20m, la priorité donnée aux péniches. «Je me suis rendu compte rapidement que je n'avais pas le même niveau que les régatiers du Grand-Ouest. Contrairement à moi, le Parisien, tous s'entraînaient en mer plusieurs fois par semaine».

Rencontres humaines

Qu'à cela ne tienne!... Fou de la grande bleue, de ses colères, de sa lumière, de ses promesses d'aventures, le jeune homme décide de naviguer en équipage, fait cinq fois le Tour de France, de 2001 à 2011. À 18 ans, il entame de brillantes études, une école prépa, puis l'ENSTA (*) de Brest. Une formation de trois ans dont la dernière en alternance, à Kaïros, l'entreprise de Roland Jourdain. Mais avant de plancher sur les performances techniques des bateaux de Bilou, le Breton d'adoption décide de faire, avec deux copains, le tour de l'Atlantique-nord, à bord d'un bateau de 9,60m. La Corogne, le Portugal, les Canaries, le Sénégal, le Cap Vert, la Guyane, les Antilles... Des escales teintées, à chaque fois, de projets humanitaires et d'échanges. «Nous voulions donner un sens à notre voyage. En neuf mois, nous avons fait des rencontres extraordinaires».

«Je ne lâcherai rien»

Depuis 2009, Bilou et Pifou, le père et le fils spirituels, partagent les joies et les galères. Attiré par les courses en solitaire, le jeune poulain se concentre désormais sur la Transat 6.50. Il ambitionne de terminer, la saison prochaine, dans les dix premiers. Un classement qui l'encouragerait à s'engager sur la Route du Rhum. «Je ne lâcherai rien. Surtout pas pour des questions d'argent. J'irai au bout de mes rêves», prévient-il, enthousiaste.

* École nationale supérieure de techniques avancées.

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