Petit deviendra grand?
Sill Plein Fruit et Veolia Environnement dans les mains de Yannick Duval



Bonjour Yannick, on parle de toi avant de parler de Roland Jourdain? (rire)
DUVAL Yannick.
Date de naissance : 06 avril 1939 (à Pontivy 56) donc je suis un Bélier (têtu et en plus Breton).
Taille 1,60m.

J’ai quitté le Morbihan pour les Côtes d’Armor (Saint Brieuc) à l’âge de sept ans. Mon premier contact avec la mer fut une traversée pas rassurante entre Lorient et Port Louis en 1947 car il y avait des carcasses de bateaux coulés partout. J’ai retrouvé la mer en arrivant à Saint Brieuc, j’ai fait le collège technique que j’ai quitté pour rentrer en apprentissage, puis, comme dessinateur métreur dans un bureau d’études de bâtiment. J’ai plein de bons souvenirs sur ces années passées. Le port du Légué, où il y avait une flottille de petits bateaux de pêche qui rentraient au port à la voile. A 20 ans départ comme les copains pour un petit tour en Afrique du Nord aux frais de la princesse.

Rentré de l’armée, plus de travail et comme beaucoup de Bretons, je suis venu en région Parisienne, sans enthousiasme pour travailler comme dessinateur à E.D.F. et finir ma carrière comme ingénieur. J’ai participé à la création d’un club nautique. Mon premier contact avec la voile? Bien loin des 60’, car c’était l’époque du Vaurien, et au bout de quelques années, je suis devenu initiateur.
 


D'où viens ta passion pour les modèles reduits?
  Ma passion pour la maquette, vient de la frustration d’être loin de la mer et de ne pas avoir réussi à faire un bateau grandeur nature. Il y a, lorsque l’on fonde une famille, des impératifs pour les enfants qui passent avant le plaisir. Mon fils a grandi, et nous passions nos week-ends près d’un étang où un club de modélisme faisait évoluer des bateaux, surtout des thermiques qui attiraient mon rejeton. Voilà le doigt était mis dans l’engrenage.

J’ai donc construit un hydroglisseur (70cm.), équipé d’un petit moteur d’avion de 7cm3.
  Puis nous avons vu plus grand. Nous avons construit la réplique d’un offshore de course (1,25m.) FIAT UNO équipé d’un 12,5cm3.(4 CV. à 23000 trs/mn.)
 
Mais dans un coin de ma tête restait toujours l’idée de faire un voilier lorsque j’aurai plus de temps pour moi. La retraite est arrivée un peu en avance pour tenir compte de ma santé, et en feuilletant une revue de modélisme, il y avait un article avec plans d’un voilier à construire en huit jours. Banco !!! C’était parti. La construction était très simple mais un peu trop carré à mon goût. J’ai repris le plan et au final ce n’était pas un dragon, mais il avait une gueule sympathique. Il a fait la une d’une revue et les plans y sont vendus, Il s’appelle LE MARLIN, à cause de son nez. C’est ici que commence la saga des 60’. J’étais à Saint Malo huit jours avant le départ de la route du rhum 1998. Je suis tombé en arrêt devant le WHIRPOOL de Catherine CHABAUD. Du coup le MARLIN est devenu jaune avec les petites vagues d’étrave bleue et blanche.
 
J’étais vraiment emballé par ce bateau et au bout de quelques mois j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai appelé le cabinet d’architecture naval de Marc LOMBARD. J’ai acquis contre une somme raisonnable les plans de courbes.

Je me suis mis à la planche, et fait les plans à l’échelle 1/18ème pour être dans la classe 1m. de la fédération de modélisme naval, y compris la surface des voiles, dans l’espoir de pouvoir naviguer avec les bateaux de mon club !!!.

Pour les détails c’est par photos au départ du Vendée globe 2000 et celles récupérées dans les revues que j’ai travaillées. Les plans maquette étaient finis en octobre 2001.

La maquette naviguait en juin 2002.
 

On y arrive ... Roland Jourdain, Veolia Environnement, Sill Plein fruits à l'époque, pourquoi Bilou?
Simplement avec Roland. Comme toujours sa gentillesse. 2002 départ de la route du rhum. Le SILL Plein fruit est à quai. Un bonjour à Roland et une présentation du classeur de construction du WHIRPOOL. Il me dit bravo! je lui fais savoir que j'ai en projet de reproduire SILL. La coque est la même seul le gréement est différent! Le chantier commence début 2003
 

Tubes de mèches de Safran avec un Gabarit
 
 

Couche de résine primaire
 
  Pose du mats sur sa rotule

Mâts et Bomes sur leurs rotules
 
Installation des systèmes de commande des voiles. Mise en place
des outriggers
  L'enrouleur est en place
 
Pontage du Sill Plein fruit
Présentation de la maquette en fin de construction au départ de la Calais Round Britain Race.
   
    
Je propose à Bilou de lui en faire une semblable et la, il me repondra, pas celui là, mais le prochain!
 
   


On passe à Veolia Environnement !

Pour Veolia Environnement, côté Cabinet LOMBARD pas de possibilité pour avoir le plan. Marc LOMBARD ne souhaitait pas que des plans sortent avant que les nouveaux bateaux du Vendée globe soient finis et connus. Je comprends tout à fait. Il faut dire que la revue qui avait publié le MARLIN souhaitait publier également WHIRLPOOL. Les négociations ont été très ardues entre lui et la revues, pour la diffusion des plans. Je pense que beaucoup de maquettistes les ont acheté au vues des coups de fils reçus pour explications complémentaires à l’article et aux plans.

Pour construire le nouveau SILL, ou plus tard le SILL-VEOLIA et pour finir VEOLIA Environnement, j’ai donc récupéré sur Internet les photos de la mise à l’eau du bateau et deux vues 21x29,7 de la coque.



Une personne du cabinet LOMBARD m’a donné quelques renseignements sur la position du bouchain et ma conseillé de m’inspirer des profils du SILL1.
 

J’ai donc commencé les plans et me suis engagé par écrit auprès de Marc LOMBARD l’assurant que ces plans ne seraient pas divulgués et que le modèle réduit ne serait fait qu’à un exemplaire. Depuis d’autres clubs de modélisme, l’ont réalisé !! Pas avec les facilités que Bilou m’a accordé car j’ai un nombre important de photos que j’ai réalisé sur le bateau à Concarneau, ou lors des départs de courses. J’en ai même fourni à Bilou sur des modifications dont il n’avait pas traces...


Quelles sont les étapes d’un tel projet?

La première étape est la plus importante et la plus dure. Je crois que j’ai répondu en grande partie dans la réponse à la question précédente. Mais il faut ajouter que pour qu’une maquette soit belle au loin, elle doit être sans défauts de prés, quitte à recommencer plusieurs fois la même pièce, voir gratter totalement la peinture!

1-trouver les éléments pour réaliser les plans.
2-être très rigoureux dans les tracés et la découpe des couples (cloisons)
3-éviter lors des collages de lattes de bordés de ne pas faire de creux ou de bosse
4-avoir un gentil skipper et une bonne équipe (la j’ai été gâté).Merci à tous!!


Quels sont les matériaux principalement utilisés?

Les couples sont réalisés dans du contreplaqué de 4mm, et évidés au maximum (on peut même envisager de les enlever coque terminée).La coque est faite en lattes de samba, un bois assez léger et pas trop dur (pour le ponçage), qui sont collées sur champ et sur les couples (Sauf si l’on envisage de les enlever. Dans ce cas il faut coller un adhésif sur le couple). Le pont est réalisé avec du contreplaqué de 1,5mm. Le raidissage est fait en lattes de samba de 4x 14. Les winchs sont tournés dans du rond de hêtre.

 
  Toute la coque intérieure et extérieure est passée à la résine primaire d’accrochage, avant la pose du pont qui recevra lui aussi cette couche de résine.
Une deuxième couche est passée à l’extérieure après séchage et ponçage à l’eau de la première couche.
Elle sera poncée à l’eau également, avant d’être recouverte d’une couche de tissu de verre de 40gr./m².
Résinée, qui sera poncée après séchage.
Après, mais bien plus loin ce sera la peinture !!!! Ma galère !!!!

Les appendices
Ils sont en contre plaqué. Deux épaisseurs de 3mm 3 couches contre collées pour les safrans. Deux épaisseurs 6mm 6 couches contre collées pour la quille. Le tout profilé suivant profil NACA, poncé  recouvert de tissu de verre et poncé. La quille a été rallongée sur le modèle pour compenser l’inclinaison elle est recouverte de tissu de verre. Il manque pour finir la quille le lest, qui lui est en plomb, sans tungstène, ni uranium, dommage pour le profil et la traîné. Il est également protégé des impacts par un tissu de verre.

L’accastillage
Dans mes premières réalisations j’ai acheté les pièces courantes. Les ridoirs, quelques poulies, puis j’ai réalisé que je pouvais les faire plus solides en laiton. J’ai donc repris ce que j’avais fait, pour mon premier voilier, à partir de barres et plaques de tôle de laiton. Les ridoirs, rotules de mat, de bôme, enrouleur, et bien sur tous les balcons et chandeliers, sauf les poulies ou vraiment si nécessaire ou spéciale. Pour VEOLIA ce fut plus compliqué. Le mât est un profil aluminium acheté. La radio commande et le treuil de voiles, ainsi que le servo de direction sont aussi achetés.

 



Ne t’es tu pas parfois découragé?

Il est vrai que oui, mais le temps de chercher la nouvelle solution pour résoudre le changement et la passion sont de bons moteurs à pousser Bien sûr ce sont quelques fois des heures sans sommeil à chercher la solution, ou se relever en pleine nuit pour crobarder une solution qui est venue en rêve et qui souvent ne marche plus le matin au réveil. Mais devant la maquette malade on reprend l’envie et le dessus! VEOLIA,  Fin de chantier !


Yannick penses tu avoir poussé les détails à l'extrème?

  Je ne trouve pas. C’est vrai que mon épouse et mes enfants me disent souvent arrête !!!Mais je suis comme cela.

Je vois toujours le défaut que les autres ne voient pas. Comme je le dis, faire une maquette ce doit être la copie parfaite ou la plus près possible du grand. Elle doit être finie intérieure comme extérieure.


Grands changements opérés sur VEOLIA depuis 4 ans

Premier changement. Modification des dérives additionnelles (qui ne sont plus penchées vers l’avant mais verticales), et à ma grande surprise pour la refonte du bateau avant la Barcelona. Je découvre en allant à Concarneau l’étendue du changement en cours sur les nouveaux safrans qui passent sous la carène, et qui ont des nouveaux systèmes de relevage. C’est la grosse modif !!! Je prends quelques photos et dimensions, et en rentrant à la maison je décape toute la coque et dépose tout l’arrière du pont et le tableau. La c’est un moment de découragement ! Gamberge pour trouver comment réaliser les nouvelles pièces en laiton, refaire le système de tringlerie de commande. Après quelques croquis et des essais, je recommence toute la partie arrière du bateau. En octobre 2007 la modification est terminée. La remise en peinture va suivre.



 
 

Deuxième modification. Avant peinture en allant faire un tour à Concarneau, je découvre qu’un des bras latéral de maintien du système de safran a été supprimé. Je décide donc de modifier malgré que Bilou me dise de laisser comme cela. Mais ce serait contraire à mon principe. La maquette doit être la reproduction du grand. J’ai refais un jeux de voile, et en avril 2009 j’ai remis la maquette à BILOU.

Quelle sont les principales dimensions et poids de la maquette?

Echelle de construction : ……….1/18ème      

Longueur hors tout :……………..1,100 m

Longueur à la flottaison :………..1,015 m

Largeur :…………………………0,305 m   

Hauteur du mât :…………………1,500 m

Tirant d’eau………………………0,415 m

Poids total :………………………5,000 kg

Poids bulbe et quille :……………1,900 kg

Surface du foc :…………………..22 dm²

Surface de grande voile :………...40dm²

 
   
 

 

As tu des projets de construction future?

Non pour l’instant, pas vraiment de projet défini. Sinon refaire la peinture du SILL PLEIN FRUIT. En projet, mais non figé, un petit bateau pour me petite fille. Pour Bilou, je crois que le choix est fait. S’il refait un 60 pieds je ne dis pas non, mais il faudrait des innovations. Je trouve que jean Pierre DICK, Vincent RIOU sont pas mal dans cet exercice. Je pense que Bilou et son équipe (Nico par exemple) avec VEOLIA peuvent aussi faire du nouveau. Pour la VOLVO faire un modèle réduit, je ne connais pas bien. J’ai suivis JOJO et son ABN bien sûr.
Le VOR70 est plus grand, si je travaille à la même échelle il ne rentre plus avec sa caisse de transport dans mon coffre de voiture. Je peu faire plus petit, mais si je refais une maquette, elle aura la quille basculante et pour ça il faut de la place pour loger les équipements et tenir compte du poids ajouté. Je commence aussi à vieillir, et mes mains sont moins agiles, et me font mal.

Quand au choix de Bilou, s’il partait sur une VOLVO, je pense qu’être le patron d’un équipage de pros est très valorisant. Mais nous ne le verrions plus beaucoup car l’atelier KAIROS serait trop petit. Les entraînements en équipage sont importants et le bateau ne resterait pas à Concarneau, car il faut de l’émulation. Pour ma part, je pense que ces bateaux sont dans leur état actuel dangereux car l’équipage n’est pas assez protégé. C’est la lance à incendie continuelle! Un nouveau 60 pieds, OUI pour un Vendée globe à accrocher au palmarès, car il n’a rien d’autre à envier. Et puis il à une équipe parfaite et compétente!


A combien d'heures estime tu la construction de Veolia Environnement?

Entre recherche de documents, dessin des plans, construction, peinture, déconstruction, reconstruction, re peinture, j’ai noté jusqu à 800 heures, travail même certains dimanches, et après j’ai arrêté de compter. Mais pour le VMI de JOJO (Sébastien Josse) c’est ce temps que j’avais relevé aussi. Bien sûr fabriquer l’accastillage prend beaucoup de temps qui peut être réduit en achetant dans le commerce. Mais on ne peut pas trouver l’identique (Ex : balcon ; chandelier).


VEOLIA ENVIRONNEMENT FIN DE CHANTIER


Dématage à Concarneau ...

Lorsqu'en Avril 2008, j'ai amené la maquette à Bilou, nous n'avons pas vraiment choisi de le bon jour. Le vent soufflait à 60-70 en rafales. Sortie du hangar, Bilou tenait la maquette dans les bras, mais dès que nous avons quitté  l'abri pour aller au ponton, il s'est pris une claque! Bilou m'a dit : tu crois qu'on va le mettre à l'eau aujourd'hui? Il fallais faire un essai !


 
 

Nous avons mis à l’eau et j’ai compris tout de suite que ça allait être sport, car au près, voiles choquées le bateau se couchait sous les coups de vent. J’ai non sans mal réussi à virer et je suis revenu grand largue à fond vers le ponton. Virement de bord pour repartir au près, toujours couché, safran au vent sorti,  quille à la limite, et brusquement un claquement sec. Le mat s’incline mais ne tombe pas, mais malgré mes efforts, la maquette finie dans le quai et va se bloquer entre les chalutiers.

Grâce à l’équipe de Bilou, nous la récupérons, mais entièrement démâtée, sans grand mal heureusement. L’origine est la force du vent, mais également un dessertissage de fixation d’un hauban de tête de mât. Ils sont en acier gainé nylon, et c’est ce gainage qui a glissé ; il y avait aussi une amorce de rupture, due au faseyage très violant du foc au niveau de l’articulation du balestron réalisé en tube d’alu. Ma piteuse démonstration c’était très mal passée. J’étais un peu déconfit, car tout KAIROS était là avec caméra et appareils photos J’ai réparé les haubans, et renvoyé dans la semaine un nouveau balestron renforcé à Bilou. J’ai depuis changé tous les haubans. J’aimerais au printemps le remettre à l’eau et le voir vraiment navigué dans le port de Concarneau.

Lignes de carène du VEOLIA...

Elles ont leurs âges mais toujours belles et pas beaucoup dépassées. C’était avec le VM de jean LE CAM les premiers nouveaux bateaux avec un bouchain. Maintenant on allonge cette ligne. Les nouveaux bateaux sont un peu plus larges plus léger et plus puissants, de très grosses planches à voile. LE VEOLIA avec les modifications de masses et de ballasts, a montré que dans le gros temps, il était aussi rapide. Dans le petit temps il glisse moins bien. C’était évident à la régate de Nice pour l’ISTANBOUL au coté BEL.

Pour la maquette, je ne l’ai malheureusement pas assez fait naviguer. Par contre le SILL PLEIN FRUIT, et LE WHIRPOOL, je connais bien leurs réactions. L’avis des gens de chez LOMBARD qui on fait naviguer et de l’ancienne équipe de Bilou est qu’ils ont les mêmes réactions que les grands. Ils ne serrent pas bien le vent, c’est connu, par contre au portant en mer, sur des longs bords, c’est un plaisir de les voir dropper. Il faudrait pouvoir déplacer un peu de masse sur l’arrière, ou mettre un ballast, mais là où va-t-on !!!

 

Un système de quille basculante c'est possible?

La quille basculante, c’était une demande de Bilou !!! Je lui ai expliqué qu’avec un modèle réduit les virements de bord sont fréquents et surtout le poids ajouté. J’ai trouvé des solutions mécaniques et hydrauliques que je n’ai pas encore testées. Toute cette mécanique à un poids et un encombrement non négligeable. A une échelle plus grande c’est possible ; mais plus transportable, si non sur remorque. Il faudrait que je fasse des maquettes statiques d’essais de la partie centrale du bateau. J’ai regardé simplement la force qu’il faudrait appliquer sur la tête de quille à cette échelle pour la basculer, le bras de levier étant très petit, c’est au moins 12 kg, la force maximum développée par un treuil de grand voile. Je pense que la solution serait hydraulique et gaz mais il y a de l’usinage très précis et je ne possède pas de machine pour le réaliser. Il est certain qu’avec une quille basculante, le couple de redressement n’est pas le même et j’aurais peut être réussi à navigué sur le port de Concarneau. L’autre solution est d’avoir un jeu de voiles de gros temps que j’ai testé par mistral à Hyères sur le Sill en septembre. Les compétiteurs ont d’ailleurs trois jeux de voles. Petit temps, médium, et gros temps.


Yannick, et pour les Fanyousea c'est possible des petits Veolia? (rire)

Pour l’instant l’usine du père Noël est fermée pour cause d’encombrement à l’expédition. Retente ta chance plus tard!

Interview exclusive Skip_49 pour www.skipinyousea.com
crédits photo Yannick Duval©




 

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