16/11/2013 MINITRANSAT 2013 : DIRECTION LES CANARIES

16/11/13

16/11/2013 MINITRANSAT 2013 : DIRECTION LES CANARIES
Au pointage de 16h (TU+1° Giancarlo Pedote (Prysmian) n’était plus qu’à 130 milles de Lanzarote, première marque de parcours depuis le départ de Sada. Il devrait passer dans la nuit de samedi à dimanche aux alentours de trois heures du matin si le vent se maintient. Ce faisant, cela signifierait que la tête de flotte aura mis moins de 4 jours pour parcourir les 950 milles séparant la ligne de départ de cette première porte.

Poignée dans le coin. Visiblement, à bord des Minis, on a oublié où se trouvait la pédale de frein. Il sera temps de faire les comptes exacts quand les premiers franchiront la porte de Puerto Calero, devant Lanzarote, mais on devrait tourner autour des 250 milles par jour depuis le départ, soit un peu plus de dix nœuds de moyenne. A ce rythme, la casse matérielle fait forcément partie des invités à la noce et nombre de coureurs ont dû déplorer des avaries diverses : certaines sont vénielles, d’autres plus graves, ont conduit nombre de solitaires à faire escale pour réparer. Pour la plupart, l’escale a été courte et une grande majorité est repartie en course après travaux de réfection.

La menace helvétique
Qui a dit que la Suisse n’était pas un pays de grands marins ? Sur la Mini Transat, Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) n’aura guère besoin d’être convaincu. Car il a deux dignes représentants de la confédération à ses trousses, Simon Koster (Go 4 it) l’Alémanique et Justine Mettraux (TeamWork) la Romande. Entre les deux, pas de rivalité de cantons dès lors qu’il s’agit de tailler des croupières au reste de la planète mer. Derrière eux, Renaud Mary (www.runo.fr) recueille les dividendes de son option à terre alors que Jean-Baptiste Lemaire (Œuvre du Marin Breton) avait opté, quant à lui, pour la route la plus occidentale de toute la flotte. Comme quoi, la vérité peut parfois suivre des chemins forts divergents. D’autres n’ont pas eu ces états d’âme. Ainsi Florian Mausy (Foksaglisse), fidèle à ses principes a opté pour une route quasiment directe depuis le cap Finisterre jusqu’à Lanzarote. Tout droit, tout va. Sans forcer, sous voilure réduite, il pointe actuellement à la 14e place du classement des bateaux de série.

Forza Italia
« Che va piano, va sano » En prototype, Giancarlo Pedote a rayé de son dictionnaire la fameuse maxime. Avec une cinquantaine de 50 milles d’avance sur un groupe de trois composé de Bertrand Delesne (TeamWork Proto), Benoît Marie (benoitmarie.com) et Nicolas Boidevezi (Nature Addicts), il démontre en tous cas, qu’il sait tirer le meilleur parti de son plan Raison. On n’en est encore qu’au premier quart de la course, mais le navigateur italien réalise actuellement un parcours sans faute. Giancarlo, après la déconvenue de la première étape annulée, a su se remettre dans le match. C’est aussi la marque des meilleurs de savoir rebondir à bon escient.

Limiter la casse
Mais il faut aussi avoir avec soi, le petit coup de pouce de la chance. Gilles Avril (Evolution Marine) avait fait le choix de racheter la coque d’un prototype et d’achever de ses propres mains la construction de son bateau. Il pouvait être fier du résultat. Malheureusement, une bille de bois à la dérive a eu raison de ses rêves quand son étrave est venue s’y planter brutalement à la sortie d’un surf. A noter que Gilles n’a pas déclenché sa balise de détresse : il a actionné la demande d’assistance de sa balise Argos, puis attendu alors que son bateau se remplissait d’eau un bateau accompagnateur. Grâce au sang-froid et au professionnalisme du sauveteur comme de l’assisté le transfert de Gilles à bord du Class40 de Benoît Parnaudeau s’est déroulé sans anicroche. Le skipper a d’abord gonflé son radeau de survie, attendu que celui-ci dérive jusqu’au Class40 qui l’a ensuite amarré. C’est alors que Gilles a embarqué et s’est laissé tracter jusqu’au bateau accompagnateur. Du bel ouvrage, bien maîtrisé qui souligne aussi le rôle des briefings de sécurité où ce type de procédure est décortiqué par des professionnels du sauvetage et du secours en mer.
A bord de Paris Texas, Ludovic Méchin semble faire route vers la côte marocaine à vitesse réduite. Le skippeur a actionné le bouton de présence à bord qui signifie qu’il va bien et ne demande pas d’assistance. C’est aussi le cas de Nolwen de Carlan (Reality) qui avance à vitesse réduite. Dans un cas comme dans l’autre, les eux navigateurs tentent de régler leur souci matériel par leurs propres moyens. La Mini Transat reste une école de mer d’exception.

Classement Cegelec / Eurovia (proto) à 16h (fr)
1. Giancarlo Pedote (747 – Prysmian) à 2872,6 nm de l'arrivée
2. Bertrand Delesne (754 – TeamWork Proto) + 47,2 nm
3. Benoit Marie (667 – benoitmarie.com) + 52,5 nm
4. Nicolas Boidevezi (719 – Nature Addicts) + 58,2 nm
5. Julien Pulvé (802 – MEXT-ICA) + 75,1 nm

Classement Yslab (Série) à 16h (fr)
1. Aymeric Belloir (810 – Tout le Monde chante contre le Cancer) à 2947,9 nm de l'arrivée
2. Simon Koster (819 – Go 4 it) + 9,9 nm
3. Justine Mettraux (824 - TeamWork) + 22,2 nm
4. Renaud Mary (535 – www.runo.fr) + 35,5 nm
5. Jean-Baptiste Lemaire (607 – Œuvre du Marin Breton) +49,8 nm
 

Le classement complet est disponible sur http://c9o.r.mailjet.com/redirect/k0jbh68jxvtt4pn2l0boyr/www.minitransat.fr/classement

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