08/07/2012 SOLITAIRE DU FIGARO 2012 : YANN ELIÈS EN LEADER AVANT LE DÉPART DE LA DERNI

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08/07/2012 SOLITAIRE DU FIGARO 2012 : YANN ELIÈS EN LEADER AVANT LE DÉPART DE LA DERNIÈRE ÉTAPE
Dernier départ dimanche à 13 heures. D'une longueur de 10 milles, le parcours côtier de cette ultime étape de La Solitaire du Figaro - Eric Bompard Cachemire 2012, sera l'occasion de voir les 37 marins évoluer au large des plages de Saint Gilles Croix de Vie. Ils prendront ensuite la direction de la haute mer, direction Cherbourg-Octeville, terme de cette 43e édition.

Mais dans un premier temps, dès 10 heures, les spectateurs pourront suivre les marins de leur départ des pontons jusqu'à la sortie du port soit côté village officiel de la course à Port la Vie, soit de l'autre côté du port, via la promenade Marie de Beaucaire et la digue. Une belle sortie dominicale et un bon moyen de découvrir les skippers lors de leurs premières manœuvres.


Après êtres sortis du chenal, ils rallieront la zone de départ de cette troisième étape. Un parcours mouillé au large de la Grande Plage entre La Sauzaie et Le Jouany, légèrement dans le Nord de la Roche Biron. C'est à 13 heures que Madame Annette Roux donnera le départ de cette dernière étape. Les solitaires feront ensuite cap à l'ouest vers la première marque de parcours, la Bouée Geolink. Puis après un Dog Leg, cap sur la bouée La Sauzaie. Une fois cette marque laissée à bâbord, cap au nord-ouest, le long de la Grande Plage, puis la cardinale Pilours. Cette dernière marque du parcours côtier servira pour le classement de la Bouée Radio France. Les marins feront ensuite cap au nord-ouest vers la pointe de la Bretagne et Cherbourg-Octeville, via les côtes anglaises, en laissant dans leur tableau arrière Saint Gilles Croix de Vie.

C'est la dernière et la plus belle. L'ultime occasion de flamber pour les navigateurs en mal de performance ou d'enfoncer le clou pour les leaders. Et c'est un sacré gros morceau. L'étape la plus côtière de cette 43e Solitaire du Figaro-Eric Bompard Cachemire, 486 milles, sera aussi la plus longue et la plus complexe avec six grands segments de parcours recélant tous leurs difficultés. De la Vendée à la Normandie, en passant par les côtes sud anglaises, il y aura du remue-méninges sous les crânes et du remue-ménage dans les classements. C'est la course attendue de tous, car la plus prometteuse en terme de rebondissements. Rappelons que le carré d'as du classement général ne se tient qu'en 33 minutes…. Départ dimanche à 13 heures au large de Saint Gilles Croix de Vie.

« Je ne risque pas de prendre les classements sur l'eau, prévient Nicolas Lunven (Generali), ni de me dire qu'il va falloir que je reprenne 10 secondes sur Morgan (Lagravière) ou que je maintienne mes 3 minutes d'avance sur Fabien Delahaye ». « C'est la dernière et tout le monde va se lâcher » renchérit Alexis Loison (Groupe Fiva).

Dans la tête des marins, on efface tout et on recommence pour ce dernier combat. Le vent, a priori, sera calé de secteur ouest-nord-ouest (entre 12 et 16 nœuds) pendant toute la durée de la course. Schématiquement, donc, il faut s'attendre à une grande remontée au près-bon plein vers la pointe bretonne, bâbord amures, avec ça et là quelques bords à tirer. Puis du louvoyage pour traverser la Manche jusqu'à Wolf Rock, un long bord de spi pour longer les côtes sud de l'Angleterre jusqu'à Fairway et enfin, un ultime tronçon au largue jusqu'au finish à Cherbourg-Octeville. Simple dans les grandes lignes. Mais beaucoup plus complexe dans les détails.  Car c'est bien une route pleine de chicanes qui se dresse devant les étraves des 37 Figaro Bénéteau.

Des pics, des caps, des péninsules

Après le parcours côtier lancé à 13 heures devant Saint Gilles Croix de Vie, un premier segment de 98 milles emmène les marins jusqu'aux Glénan. Cap au nord-ouest, probablement sur un bord (bâbord), où il faudra se placer convenablement en fonction des petites bascules de vent et choisir sa voie pour doubler Belle-Ile (au vent ou sous le vent). Dans la nuit de dimanche à lundi, le parcours fait ensuite zigzaguer la flotte dans l'archipel des Glénan et ses nombreux cailloux, jusqu'à la pointe de Penmarc'h, soit une vingtaine de milles émaillés de virements. Rendez-vous lundi matin pour attaquer le segment N°3 qui se joue autour de la pointe de la Bretagne, entre la baie d'Audierne et la Grande Basse de Portsall  via le raz de Sein et le Four : 55 milles particulièrement délicats selon les horaires de marées. Quatrième segment : la traversée de la Manche jusqu'à Land's End, à la pointe sud-ouest de la Cornouaille.  En dehors du choix des bords à tirer face au vent, une des difficultés sera la présence du trafic. La bonne nouvelle c'est que les spis seront hissés une fois le phare de Wolf Rock laissé à tribord, dans la journée de mardi. Place ensuite à un grand bord de 167 milles au portant, sous les côtes de l'Angleterre, avec trois grands caps à doubler : Lizard Point, Start Point et Portland Bill. Il y aura des empannages au programme et selon la force du vent d'ouest qui poussera les monotypes jusqu'à Fairway (marque d'atterrissage située au sud-ouest de l'île de Wight), certains pourraient aller chercher les courants près des pointes anglaises… Enfin, la dernière ligne droite s'étire entre Fairway et Cherbourg-Octeville (58 milles) pour une traversée de Manche retour, au largue, dans les courants traversiers. Les routages actuels donnent les premiers arrivés mercredi dans la soirée, après plus de trois jours de course.

La meilleure défense, c'est l'attaque

Quelle stratégie adopter dans ce dernier combat ? Préserver ses acquis au classement ou partir bille en tête pour tenter de gagner la manche et par la même occasion des places au général ? Tout dépend de ce que les marins ont à perdre. Mais dans tous les cas, la meilleure défense sera l'attaque. Yann Eliès (Groupe Queguiner-Le Journal des Entreprises), leader après deux étapes, peut difficilement se reposer sur ses 30 minutes d'avance. Dans son tableau arrière, les « petits jeunes » Morgan Lagravière (Vendée), Nicolas Lunven (Generali) et Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) n'auront aucun scrupule à le détrôner si l'occasion se présente.  Derrière, Thierry Chabagny (Gedimat), 4e à 56 minutes, tirera probablement ses dernières cartouches pour tenter de l'emporter à Cherbourg-Octeville. Même combat pour des marins tels que Gildas Morvan (Cercle Vert), Frédéric Duthil (Sepalumic) ou Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) qui n'ont rien à perdre dans cet acte final. Pas plus qu'Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) qui fait son retour dans ce dernier round. Toutefois, il faut quand même s'attendre à une épreuve de marquage et d'observation au sein d'une flotte groupée. L'AIS (Automatic Identification System) qui permet aux marins de voir leurs adversaires sur leur écran d'ordinateur, sera certainement d'un grand secours pendant ces 486 milles de course.

 

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