La 17ème Edition de la Charente-Maritime/Bahia Transat 6.50 prendra le large le dimanche 13 septembre prochain de Charente-Maritime. Grand succès cette année encore, la course qui compte, à ce jour 100 inscrits, verra 84 skippers partir au lieu des 72 prévus initialement
- 84 skippers au départ le 13 septembre prochain au lieu de 72
- 7 bateaux accompagnateurs |
ROLAND JOURDAIN (1983).
« J'ai couru la dernière qui est partie de Penzance (1983). L'annonce de mon projet avait jeté un froid dans la famille, pour ne pas dire plus. C'était l'ère du système D. La première difficulté était la gestion d'un projet de A à Z. Il fallait préparer un Muscadet qui pourrissait doucement dans la vase de Pouldohan (près de Concarneau). C'est ce qui a permis ma rencontre avec Michel Desjoyeaux et on a préparé la bête derrière le chantier de son père. Je partais sans savoir où je mettais les pieds. Cette Mini, je ne l'ai malheureusement pas finie, j'ai fait naufrage et j'ai été récupéré par un cargo. Cela m'a valu une amitié solide avec Philippe Harlé (l'architecte du bateau) car a priori, un Muscadet, c'était un coffre-fort insubmersible. Cela m'a aussi valu de passer 24 heures au frais en cellule. Le cargo qui m'a embarqué m'a déposé 24 heures plus tard à Gijon. Quand je suis allé au commissariat pour les formalités, je me suis retrouvé derrière les barreaux. Au même moment, Interpol venait de lancer un avis pour un voilier qui avait le même nom que le mien (« Capricorne ») qui revenait du Maroc et transportait des choses douteuses. La confusion dissipée, j'ai retrouvé ma liberté. Autre anecdote : plus tard, j'ai retrouvé l'organisateur Bob Salmon à Auckland (Nouvell Zélande) lors d'une escale de la Withbread qu'il disputait. Dans mon anglais qui était toujours assez approximatif, je lui ai alors narré ma mésaventure en terminant : "I lost my boat". Et je me souviendrai toujours de sa réponse : " Tu devrais faire un peu plus attention à tes affaires !" ».
JACQUES CARAËS (1989).
« On était encore au sextant et du coup, c'était l'aventure. Je suis parti à l'arraché, c'était souvent le cas à l'époque avec un bateau bien construit chez Benoît Lucas à Brest (« Télé Hebdo Pays des Abers »). La fin de course a été une vraie galère car j'ai été privé de pilote automatique pendant six jours. J'étais au contact avec Philippe Vicariot (le vainqueur de cette édition). Alors que j'avais affalé les voiles dans l'alizé pour aller me faire un café, je me suis profondément endormi pendant sept heures. Cela m'a coûté cher en places (7 e ). L'atterrissage sur la Martinique avait été un peu compliqué et j'étais dans un état de fatigue extrême. Et bouquet final, j'étais arrivé en soirée dans une fête organisée par « Côtes de Bourg » (sponsor d'un bateau et de la course à l'époque). Ce fut une riche expérience, dure mais inoubliable ».
extrait du site www.magnautic.com
Rendez-vous dès le 9 septembre sur le Village de la Course.