Clignotant à droite
Depuis hier, les tandems de la route sud se sont recalés à coups d'empannages pour enfin se diriger vers l'arc antillais. Les conditions de navigation sont optimales : 15 nœuds de vent de nord-est, une vitesse moyenne entre 7 et 8 nœuds, des grands spinnakers bien gonflés. Chapeaux, crème solaire, shorts sont de sortie. « Les quarts de midi sont un peu durs, ça cogne, je me protège avec ma peau d'anglais » racontait Martin Le Pape, co-skipper de Roland Jourdain (La Cornouaille), bizuth de la transatlantique. 100 milles séparent ce matin 30 Corsaires le plus à l'Est et Generali le plus à l'Ouest. Les vitesses varient avec ce décalage. Le tandem Pellecuer/Barrier affiche 2 nœuds de plus que celui de Lunven/Péron, plus proche de l'anticyclone. Entre les deux, un trio navigue de visu : Safran-Guy Cotten, Skipper Macif et La Cornouaille se contrôlent en permanence. Sur ce terrain de jeu où le soleil brille et la mer est belle, les Figaristes ne sont pas là pour enfiler des perles. La compétition reste le nerf de la guerre…
Au Nord, encore un col à monter
Ils le savaient. Cette route nord serait compliquée. Comme un col à grimper avant de redescendre sous spi. Cette nuit, les nuages ont continué à leur jouer des tours. « Nous avons été arrêtés. En Figaro Bénéteau 2, tu es un peu une tortue, ce n'est pas comme en multicoque. C'est dur de se positionner par rapport aux nuages » expliquait Thierry Chabagny, bavard ce matin à la vacation, juste avant de reprendre son quart. Les cinq équipages nordistes prennent leur mal en patience. Dans trois jours, ils devraient toucher des vents portants et enfin naviguer à plat. Le groupe mené par Bretagne-Crédit Mutuel Performance avance entre 6 et 7 nœuds de moyenne. De quoi rester confiant. Plus proches en distance de Saint-Barthélemy que les partisans du Sud, les cinq tandems du Nord croient dur comme fer en leur option. Reste la seule inconnue : la météo.