La structure du bateau n'est pas touchée. Les deux hommes poursuivent leur route en attendant de pouvoir inspecter les dégâts.
Voici le message qu'ils ont envoyé cet après-midi à l'organisation : « Un petit mot pour vous dire qu'on a percuté hier un OFNI avec le safran bâbord. Le safran est endommagé mais plutôt côté bord de fuite, on a eu un coup de bol monstre, le choc s'est produit tout en bas du safran et a arraché l'arrière... On devrait pouvoir continuer, on attend la pétole pour y voir plus clair sous l'eau, pour l'instant on régate vers les Canaries. »
Ce sont des choses qui arrivent : heurter en plein océan un objet flottant, une baleine. Au mieux, un peu de matériel endommagé. Au pire, de gros dégâts structurels (jusqu'à la perte d'une quille) coûtant la course au concurrent. La nuit dernière, alors que Martin le Pape était à la barre, La Cornouaille a percuté un OFNI, vraisemblablement un container. Plus de peur que de mal, mais un safran abîmé que l'équipage va devoir réparer. Malgré ce contretemps fâcheux, Bilou et Martin prônent la positive attitude…Pour l'instant placé en 6e position (pointage de 19e), La Cornouaille n'est pas moins rapide que ses camarades de jeu. Il se pourrait même que Bilou et Martin profitent du ralentissement en tête pour reprendre quelques milles au fragile leader Generali. La nuit qui s'annonce et le passage à proximité de Madère apporteront peut-être leur lot de changements…
Roland Jourdain, joint au téléphone à 18 heures :
« Hier on a tapé un objet flottant avec le safran bâbord. Il y a eu un choc. Martin était à la barre. On a eu beaucoup de chance, car ça avait l'air d'être un objet très dur et très lourd. Certainement un container. Sur toute la hauteur, c'est une bande de 3 à 4 cm qui s'est arrachée. Tout le bord de fuite.Plus de peur que de mal. Le safran est en place il n'y a pas de dommage. On attend le calme pour aller voir ce qui s'est passé plus précisément. Pour l'instant, on continue, car les conditions ne sont pas mauvaises et ce n'est pas suffisamment grave pour s'arrêter. On va aller dans l'eau avec une caméra dès que le vent va mollir. Dès que ce sera possible, on ira faire de la résine sous l'eau pour refaire une sorte de collage de l'arrière du safran. Pour sécuriser tout ça. Dans notre coup de malchance, on a vraiment du pot : déjà que l'objet n'ait tapé que le bord du safran et qu'il n'y ait pas beaucoup de vent à venir.
Niveau conditions, c'est carrément plus cool. On a beau connaître, qu'est-ce que ça fait du bien de venir prendre la barre sans les cirés, sans les 3 couches, c'est vraiment le bonheur ! C'est vrai que c'était hyper tonique les premiers jours. Mais Martin est super, tout le temps dans le positif, c'est super sympa.