« C’est sympa de partir. Ce sera une étape assez Méditerranéenne finalement, avec du près et des conditions assez maniables. C’est bien pour un début même si on s’attend à des coups de Jarnac. Il y aura des moments difficiles, c’est sûr, mais aussi des belles nouvelles à certains moments. Wait and see. En tous les cas, le jeu s’annonce hyper ouvert. Ca va être une belle bagarre je pense. Les points clés ? Gilbartar bien sûr, mais déjà dans un premier temps Benicarlo, qui va être un sacré casse-tête. Comment est-ce qu’on va approcher cette bouée ? Est-ce qu’il va y avoir du vent d’ouest, d’est ou de nord-ouest ? A cet endroit, ça va pouvoir venir de toutes les directions. Ca va donc être assez compliqué mais celui qui passera en tête aura un point de bonus et ce sera déjà pas mal. Ensuite, les gros points importants seront les différents caps, notamment celui de Gata, qui est toujours très difficile avec de la pétole ou du vent qui monte assez rapidement. Ca risque d’être un cocktail assez explosif. Tout va évoluer tellement vite qu’il va falloir essayer de passer chaque étape le mieux possible. Après, on a les capacités à bord d’optimiser en permanence l’information. Je me projette dans un avenir assez court. Je vais en permanence analyser des données plus fraîches. Les courses in-shore nous ont donné un peu de confiance, c’était un bon moment. La victoire de manche d’avant-hier nous a fait très plaisir. On sait que le niveau est très relevé et arriver à être au contact était notre objectif. Là, entre Valence et Lisbonne, ça va se jouer sur des coups et avec Bilou et Vincent, on est quand même bien rodé à l’exercice de la navigation et c’est une force je pense. Mais bon, tout peut se passer sur un coup de Jarnac, comme je l’ai déjà dit. Il va falloir être très prudent ! »
