Dans un message laissé sur la boîte vocale de l’organisation, Sidney Gavignet, au large de Cartagena, avouait être passé en l’espace de quelques heures de 24 nœuds à… moins de 10 et évoluer à présent dans un vent à nouveau faible (3 à 6 nœuds). A bord des grands trimarans, le doute s’installe à chaque ralentissement. Pourtant, la hiérarchie reste la même et les écarts ont même eu tendance à se creuser cette nuit. Musandam-Oman Sail bénéficie ce matin d’une belle marge de 60 milles sur Race for Water, lequel a également gagné ( 6 à 7 milles) sur son poursuivant FONCIA. A l’arrière, Spindrift racing et Groupe Edmond de Rothschild ont passé la barre des 100 milles de retard. Un record sur l’European Tour.
Sortir de ce monde de pétole
Au petit matin, le vent est toujours faible et très instable le long de l’Espagne. Mais le temps des incertitudes dans les petits airs méditerranéens ne sera bientôt qu’un souvenir. Cet après midi, le flux de sud-sud-est va s’installer progressivement et prendre du coffre à mesure que les bateaux progresseront vers les Baléares. Les vitesses devraient alors monter de deux crans et les monotypes débouler au portant en direction de l’arrivée (ETA à Marseille, lundi en début d’après-midi). Ce scénario risque fort d’avantager les leaders qui seront les premiers à toucher les premières risées de ce souffle salvateur. Devant Cartagena, Sidney Gavignet décrivait un ciel de plus en plus nuageux, signe annonciateur d’un changement de régime météo…