28/01/2014 SEBASTIEN JOSSE : UN RHUM ET UN VENDEE GLOBE !

Avant la conférence de presse donnée, hier à Paris, par le « team Gitana », il se murmurait avec insistance que le Baron Benjamin de Rotschild allait lancer la construction d'un grand trimaran. Si cette hypothèse n'est pas écartée pour l'avenir, c'est sur le Mod 70 avec lequel il a signé une brillante victoire dans la dernière transat Jacques Vabre, en compagnie de Charles Caudrelier, que Sébastien Josse disputera la Route du Rhum, en novembre prochain. 
 

Défier les Ultimes 
Pour le Niçois, arrivé au sein de cette équipe en mars 2011, c'est un vrai défi face aux « Ultimes » de Coville, Le Cléac'h et Lemonchois, actuellement sur la piste de différents records. « Nous connaissons parfaitement les polaires de notre bateau et celles de nos concurrents et nous savons bien que nous ne pourrons pas rivaliser dans toutes les conditions avec les grosses unités. Sur le papier, nous ne partons pas avec le cheval gagnant mais les conditions météorologiques rencontrées seront déterminantes », confie, réaliste, Sébastien Josse. Compte tenu des mensurations de ses adversaires - 31,50 m pour « Banque Populaire VII » ; 34 m pour le futur « Sodebo », en chantier à Vannes -, il ne jouera pas dans la même catégorie, mais il aborde ce challenge avec beaucoup d'envie. « L'expérience en soi m'intéresse et pourrait s'avérer instructive pour la suite du programme. La Route du Rhum a démontré par le passé qu'elle pouvait réserver des surprises. J'y vais sans pression et sans complexes », précise-t-il. Pour le « team Gitana », la Route du Rhum est une transat particulière puisque Lionel Lemonchois y avait signé une magnifique victoire en 2006 sur « Gitana 11 » en 7 jours 17 h 19' 6'', qui est toujours le record de l'épreuve. 

Troisième Vendée Globe 
Compte tenu de l'avenir très incertain et inquiétant de la classe Mod 70, après la Route du Rhum, le « Gitana Team » va changer de cap et se lancer à nouveau dans l'aventure du Vendée Globe. Un autre défi qui motive particulièrement Sébastien Josse, qui a pris part à cette épreuve à deux reprises. En 2005, il avait terminé à la cinquième place : « C'était le Vendée de la découverte, je partais sur un bateau ancien qui ne pouvait pas prétendre à la victoire. Mais ces trois mois de navigation m'avaient beaucoup appris. » De retour en 2008 à la barre d'un monocoque de nouvelle génération, il affichait de réelles ambitions, torpillées par un problème structurel au large de la Nouvelle-Zélande. « Cet abandon avait été une grande frustration, j'avais le sentiment de ne pas avoir fini mon histoire avec le Vendée. » Il est donc ravi de revenir sur cet Everest de la course en solitaire. Sur un bateau neuf ou un 60 pieds IMOCA racheté et optimisé, cette option n'a pas encore été tranchée.