23/04/2012 TRANSAT AG2R 2012 : LES PREMIERES 48 HEURES DE COURSES ONT ETE MUSCLEES

23/4/12

23/04/2012 TRANSAT AG2R : LES PREMIERES 48 HEURES DE COURSES ONT ETE MUSCLEES

Depuis le départ, donné samedi en début d’après-midi à Concarneau, les 32 marins de la Transat AG2R LA MONDIALE doivent composer avec les grains. La première nuit en mer a donc été marquée par beaucoup d’instabilité, avec parfois du vent jusqu’à plus de 40 nœuds dans les claques. Reste que depuis le milieu de la nuit, la situation s’est un peu apaisée et qu’elle va continuer de s’atténuer tout au long de cette journée de dimanche avant une dégradation sérieuse en fin d’après-midi qui pourrait créer les premiers écarts.

Hier matin, au pointage de 5 heures, comme on pouvait s’y attendre au vu de la météo, la flotte est extrêmement compacte. L’ensemble des 16 Figaro Bénéteau se tient en moins de quatre milles et progresse sur une trajectoire quasiment identique en direction du Cap Finisterre, au reaching ou au près un peu débridé dans une petite vingtaine de nœuds. Légèrement décalé sous le vent depuis la sortie du chenal de Concarneau, Cercle Vert de Gildas Morvan et Charlie Dalin s’est emparé des commandes et devance de moins d’un demi mille par rapport à la distance au but Nacarat d’Erwan Tabarly et Eric Peron, puis Gedimat de Thierry Chabagny et Christopher Pratt. Cela étant, bien que les écarts soient minimes, tous les bateaux n’ont pas été soumis strictement aux mêmes conditions ces dernières heures. Pour preuve, tôt ce matin lors de la vacation, Erwan Tabarly confiait avoir été surpris par un grain à 44 nœuds tandis que Christopher Pratt affirmait ne pas avoir eu plus de 30 nœuds. « C’est clair, le jeu nécessite pas mal d’attention » commentait au même moment Gilles Chiorri, le directeur de course. A présent, le vent s’est cependant stabilisé autour de 20 nœuds et dans les heures qui viennent, il devrait continuer de mollir doucement et ainsi rendre la journée plutôt « tranquille ». L’occasion pour les duos de se reposer et d’anticiper au mieux le passage du front chaud annoncé dans la soirée, synonyme de coup de vent. A la clé : un vent de 35-40 nœuds qui virera à l’ouest et une mer désordonné et difficile avec une houle d’ouest-nord-ouest résiduelle qui se combinera aux vagues de sud-ouest. En clair, les conditions bien musclées que l’on attend depuis plusieurs jours déjà. Seul petit changement par rapport à ce qui était annoncé hier : le passage du font pourrait être si rapide que l’option d’un virement de bord pourrait disparaître.

Comme annoncé, la situation s’est dégradée, hier en fin de journée, et cette nuit, la flotte des 16 Figaro Bénéteau de la Transat AG2R LA MONDIALE a rencontré des vents atteignant jusqu’à 45 nœuds dans une mer difficile. Des conditions particulièrement musclées donc, dans lesquelles il a fallu penser à ménager sa monture mais aussi à contre-border au meilleur moment pour dépasser le cap Finisterre.

« A 30 nœuds, ça reste maniable mais à 45 nœuds, c’est un peu de la survie » : les mots sont d’Erwan Tabarly, 2e au pointage de 5 heures ce lundi matin et seul marin à avoir décroché son téléphone Iridium aujourd’hui.  De fait, sur l’eau, les conditions sont difficiles et la nuit a été « sport ». Les duos ont, en effet, affronté du très mauvais temps avec un vent moyen de 35 nœuds. Le skipper de Nacarat  a même annoncé une pointe à 48 nœuds relevée par son binôme, Eric Péron. Des conditions dans lesquelles il est de mise de s’attacher et de s’accrocher au chandelier lorsque l’on est à la barre et dans lesquelles il est préférable d’avoir anticipé au maximum un plan de voilure adapté pour ne pas rendre la tâche plus difficile. C’est en tous les cas sous foc et avec un ris ou deux dans la GV que les tandems ont passé la majeure partie de la nuit. Une nuit lors de laquelle il a aussi fallu contre-border pour se décaler dans l’ouest de 20 à 25 milles avant de remettre le cap sur la route aux alentours de 4 heures du matin. A ce petit jeu, bien que la plupart des équipages aient viré quasiment en même temps, Gildas Morvan et Charlie Dalin sur Cercle Vert sont ceux qui ont réalisé la trajectoire la plus tendue. Résultat, au premier classement du jour, ils pointent en tête de la flotte. Sur ce coup, Amaiur Alfaro et Christophe Lebas sur EDM Pays Basque Entreprises ont, eux aussi, réalisé une belle opération au pointage. Ils remontent en effet à la 6e place ce matin tout en étant restés relativement dans l’est et si le front passe rapidement, leur positionnement pourrait être intéressant. Moins payant en revanche le petit décalage à l’ouest de Frédéric Duthil et François Lebourdais (Sepalumic) qui, par rapport à la distance au but, se retrouvent un peu distancés. Premiers à virer hier soir, un peu avant minuit, ils pointent désormais 15e à 8,5 milles des leaders. Un écart qui reste cependant infime à ce stade de la course. La flotte est donc toujours extrêmement groupée à l’approche du cap Finisterre. Elle progresse actuellement à environ 130 milles des côtes à la vitesse de 7-8 nœuds dans un vent d’ouest de 30 nœuds. Dans la journée, celui-ci devrait mollir puis adonner tandis que la mer restera forte avec l’arrivée d’une longue houle d’ouest de l’ordre de 4 à 5 mètres.

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site