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Christine Briand forme, avec d'autres navigatrices de renom, des jeunes femmes du Sultanat d'Oman aux subtilités de la régate. Objectif : les JO.
Christine Briand (1e à droite, au deuxième rang) et l'équipage international d'« Al Thuraya Bank Muscat », à bord duquel les quatre novices omanaises sont encadrés par les « expertes » Dee Caffari, Samantha Davies ou encore Claire Pruvot. (photos mark lloyd/dr)
Au moment où vous lisez ces lignes, Christine Briand est sûrement à bord d'un voilier, en train de filer sous un ciel sans nuage sur une mer calme, presque aussi chaude que l'air. Autant dire qu'elle n'est pas à La Rochelle.
« Il fait 25 °C quasiment toute l'année, l'eau est à 23-24 °C. Il y a tous les jours une petite brise, entre 7 et 10 nœuds, et une mer plate. Des conditions parfaites pour la navigation », confiait il y a quelques jours la Rochelaise avant son départ, dimanche, pour le Sultanat d'Oman, où elle restera jusqu'au 26 janvier, le temps de partager sa longue expérience avec de jeunes omanaises.
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L'équipage compte ainsi trois Anglaises, une Américaine, une Néo-Zélandaise, deux Françaises et, le plus important aux yeux des porteurs du projet, quatre Omanaises. « Ce pays a une tradition maritime historique, mais il est inconnu sur la scène sportive internationale. Une école a été créée, Oman Sail, qui a initié plus de 7 000 enfants omanais à la voile, dont plus de la moitié sont des petites filles », souligne Christine Briand.
Objectif : participer aux Jeux olympiques de 2020, que la ville de Doha, chez les voisins du Qatar, espère bien organiser. Pour comprendre comment la Rochelaise s'est embarquée dans cette aventure, remontons le temps de quelques mois. L'été dernier, avec son équipage franco-anglo-omanais, le bateau « BAE Systems » avait fait souffler une brise exotique sur le Tour de France à la voile, où il avait terminé cinquième au classement général, après avoir remporté une étape à Royan.
Alors que la Volvo Ocean Race s'apprête à quitter Abu Dhabi le 14 janvier, le Sultanat d'Oman se prépare à prendre le relais, le 12 février prochain, de l'activité Voile dans la région du Golfe avec le Sailing Arabia-The Tour 2012, organisé par Oman Sail.
Très impliqué dans le Tour de France à la voile 2010 et 2011, terminant chacune de ces deux éditions à une remarquée 5ème place, Oman Sail a souhaité amener le concept du Tour de France à la voile dans le golfe Persique. De là est né en février 2011, le Sailing Arabia - The Tour, un tour d'Arabie entre pays de la zone GCC *. Cette première édition avait été remportée par Bertrand Pacé, qui sera quelques mois plus tard le vainqueur du TFV 2011.
Fort du succès sportif mais aussi marketing et commercial du premier Sailing Arabia plébicité par des partenaires locaux prestigieux, Oman Sail reconduit le SATT cette année, en espérant en faire une classique annuelle de la région.
Les Concurrents
Une dizaine d'équipages attendus - Liste définitive annoncée dans les prochains jours.
1 - Royal Navy of Oman (Oman) - Skipper : TBC
2 - Renaissance (Oman) - Skipper : Ahmed Al Mamari, équipage à 90% omanais
3 - Commercial Bank (Qatar) - Skipper : Bertand Pacé
4 - BAE Systems(Oman) - Skipper : Cédric Pouligny, équipage mixte Français/Omanais
5 - Bank Muscat, Al Thuraya (Oman) - Skipper : Dee Caffari, équipage 100% féminin
6 - Bahrëin : Confirmé. Equipage à préciser
7 - The Wave, Muscat (Oman) - Skipper : Mohsin Busaidi, équipage 100% omansais
8 - Zein Telecom (Kuwait) - Skipper : Robin Elsy, équipage de jeunes anglais et de membres de la British Keelboat Academy
9 - Courrier Dunkerque (France) - Skipper : Daniel Souben, équipage 100% français
10 - Dubaï : TBC
L'agenda
- Arrivés des concurrents le 9 février à Bahrëin (inscriptions, contrôles, conférence de presse etc…)
- Début des épreuves du SATT 2012 : dimanche 12 février à Bahrëin.
- Fin du SATT 2012 : lundi 27 février à Oman.
Pour preuve : en octobre dernier, Oman Sail, structure nationale chargée de développer les loisirs nautiques aussi bien que la voile sportive, annonçait le lancement d'un programme de formation nautique exclusivement destiné à la population féminine.
« La performance du bateau omanais au Tour de France à la voile m'avait forcément interpellé. Ce pays est à peine connu. J'ai cherché à comprendre comment il en était arrivé là. Le skipper et l'entraîneur de "BAE Systems", Cédric Pouligny, que je connais, m'a mise au courant du projet d'équipage féminin. D'un autre côté, ayant été conseillée par des amis, Dee Caffari s'est rapprochée de moi. Mon expérience et mon profil ont séduit les responsables du projet », raconte Christine Briand.
[SOURCE http://www.sudouest.fr/2012/01/10/la-mayonnaise-omanaise-600485-4579.php]