13/01/2012 LA MAYONNAISE OMANAISE : OBJECTIF LES J.O.

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13/01/2012 LA MAYONNAISE OMANAISE : OBJECTIF LES J.O.
 
Christine Briand forme, avec d'autres navigatrices de renom, des jeunes femmes du Sultanat d'Oman aux subtilités de la régate. Objectif : les JO.

Christine Briand (1e à droite, au deuxième rang) et l'équipage international d'« Al Thuraya Bank Muscat », à bord duquel les quatre novices omanaises sont encadrés par les « expertes » Dee Caffari, Samantha Davies ou encore Claire Pruvot. (photos mark lloyd/dr)
 
Au moment où vous lisez ces lignes, Christine Briand est sûrement à bord d'un voilier, en train de filer sous un ciel sans nuage sur une mer calme, presque aussi chaude que l'air. Autant dire qu'elle n'est pas à La Rochelle.
 
« Il fait 25 °C quasiment toute l'année, l'eau est à 23-24 °C. Il y a tous les jours une petite brise, entre 7 et 10 nœuds, et une mer plate. Des conditions parfaites pour la navigation », confiait il y a quelques jours la Rochelaise avant son départ, dimanche, pour le Sultanat d'Oman, où elle restera jusqu'au 26 janvier, le temps de partager sa longue expérience avec de jeunes omanaises.
 
Après sept médailles mondiales de voile olympique, dont trois titres de championne du monde en 470, des participations à des courses au large prestigieuses (Whitbread, Volvo Ocean Race) et un parcours professionnel aussi bien rempli que sa carrière sportive, Christine Briand se lance un nouveau défi : accompagner un équipage féminin international. Celui-ci prendra part, du 14 au 24 février, à la deuxième édition du Sailing Arabia - The Tour (SATT).

Le Tour d'Arabie en février
« C'est une course en 12 étapes qui passe par les capitales des pays de la péninsule arabique : Bahrein, Doha, Abou Dhabi, etc. », explique Christine Briand, qui côtoiera sur le Farr 30 « Al Thuraya Bank Muscat » d'autres navigatrices de renom, telles que la Britannique Dee Caffari, première femme ayant accompli le tour du monde à la voile en solitaire sans escale dans les deux sens, Shirley Robertson, double médaillée d'or olympique, Samantha Davies, ex-concurrente du Vendée Globe, ou encore la Française Claire Pruvot, qui s'est qualifiée récemment pour les Jeux Olympiques de Londres en match racing.

L'équipage compte ainsi trois Anglaises, une Américaine, une Néo-Zélandaise, deux Françaises et, le plus important aux yeux des porteurs du projet, quatre Omanaises. « Ce pays a une tradition maritime historique, mais il est inconnu sur la scène sportive internationale. Une école a été créée, Oman Sail, qui a initié plus de 7 000 enfants omanais à la voile, dont plus de la moitié sont des petites filles », souligne Christine Briand.

Objectif : participer aux Jeux olympiques de 2020, que la ville de Doha, chez les voisins du Qatar, espère bien organiser. Pour comprendre comment la Rochelaise s'est embarquée dans cette aventure, remontons le temps de quelques mois. L'été dernier, avec son équipage franco-anglo-omanais, le bateau « BAE Systems » avait fait souffler une brise exotique sur le Tour de France à la voile, où il avait terminé cinquième au classement général, après avoir remporté une étape à Royan.

Alors que la Volvo Ocean Race s'apprête à quitter Abu Dhabi le 14 janvier, le Sultanat d'Oman se prépare à prendre le relais, le 12 février prochain, de l'activité Voile dans la région du Golfe avec le Sailing Arabia-The Tour 2012, organisé par Oman Sail.

Très impliqué dans le Tour de France à la voile 2010 et 2011, terminant chacune de ces deux éditions à une remarquée 5ème place, Oman Sail a souhaité amener le concept du Tour de France à la voile dans le golfe Persique. De là est né en février 2011, le Sailing Arabia - The Tour, un tour d'Arabie entre pays de la zone GCC *. Cette première édition avait été remportée par Bertrand Pacé, qui sera quelques mois plus tard le vainqueur du TFV 2011.

Fort du succès sportif mais aussi marketing et commercial du premier Sailing Arabia plébicité par des partenaires locaux prestigieux, Oman Sail reconduit le SATT cette année, en espérant en faire une classique annuelle de la région.

Les Concurrents
Une dizaine d'équipages attendus - Liste définitive annoncée dans les prochains jours.
1 - Royal Navy of Oman (Oman) - Skipper : TBC  
2 - Renaissance (Oman) - Skipper : Ahmed Al Mamari, équipage à 90% omanais
3 - Commercial Bank (Qatar) - Skipper : Bertand Pacé                  
4 - BAE Systems(Oman) - Skipper : Cédric Pouligny, équipage mixte Français/Omanais
5 - Bank Muscat, Al Thuraya (Oman) - Skipper : Dee Caffari, équipage 100% féminin
6 - Bahrëin : Confirmé. Equipage à préciser      
7 - The Wave, Muscat (Oman) - Skipper : Mohsin Busaidi, équipage 100% omansais
8 - Zein Telecom (Kuwait) - Skipper : Robin Elsy, équipage de jeunes anglais et de membres de la British Keelboat Academy
9 - Courrier Dunkerque (France) - Skipper : Daniel Souben, équipage 100% français
10 - Dubaï : TBC                 

L'agenda
- Arrivés des concurrents le 9 février à Bahrëin (inscriptions, contrôles, conférence de presse etc…)
- Début des épreuves du SATT 2012 :  dimanche 12 février à Bahrëin.
- Fin du SATT 2012 : lundi 27 février à Oman.

Le parcours
- 6 étapes off shore entre Bahrëin (Manama) - Qatar (Doha) -  EAU (Abu Dhabi) - Ras Al Khaimah - Oman (Musandam) - Oman (Mussanah/Dibba) - Oman (Mascate).
- 4 In Port : Qatar, Abu Dhabi, Ras Al Khamah, Dibba/Mussanah.
- Distance parcourue : 875 milles - soit 1 408 kms
- 15 jours de course off shore et in shore
Une priorité du Sultanat
Encadrés par des marins expérimentés, tels les Rochelais Gérald Véniard, Alexandre Pallu de la Barrière et le skipper Cédric Pouligny, les navigateurs omanais, footballeur, pêcheur, ingénieur ou militaire, avaient démontré au petit monde de la voile leur capacité à assimiler les subtilités d'un sport totalement nouveau pour eux. Ils avaient aussi convaincu le Sultanat, un pays à peu près grand comme l'Italie situé au sud de la péninsule d'Arabie, au bord du golfe d'Oman et de la mer d'Arabie, de persévérer.

Pour preuve : en octobre dernier, Oman Sail, structure nationale chargée de développer les loisirs nautiques aussi bien que la voile sportive, annonçait le lancement d'un programme de formation nautique exclusivement destiné à la population féminine.

« La performance du bateau omanais au Tour de France à la voile m'avait forcément interpellé. Ce pays est à peine connu. J'ai cherché à comprendre comment il en était arrivé là. Le skipper et l'entraîneur de "BAE Systems", Cédric Pouligny, que je connais, m'a mise au courant du projet d'équipage féminin. D'un autre côté, ayant été conseillée par des amis, Dee Caffari s'est rapprochée de moi. Mon expérience et mon profil ont séduit les responsables du projet », raconte Christine Briand.

Des voileuses voilées
Au mois de décembre, l'équipage international a fait connaissance, sur l'eau. Dix jours de navigation, de jour comme de nuit. Une découverte pour les Omanaises. « On parle en anglais avec elles, une langue qu'elles maîtrisent parfaitement. Oman, qui ne fait pas partie des Émirats Arabes Unis, est un pays plus ouvert qu'on pourrait le penser. Par exemple, sur les quatre filles, deux ne portent pas le voile. Pour les deux autres, ça pose d'ailleurs quelques petits problèmes, comme lorsque le foulard se prend dans la poulie. Sans compter que la tête, les cheveux servent beaucoup à un navigateur pour sentir le vent. »


[SOURCE http://www.sudouest.fr/2012/01/10/la-mayonnaise-omanaise-600485-4579.php]

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