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Entre un armateur réputé et un petit comité de journalistes. Le lieu, c'était leur « pied-à-terre » parisien, près de l'Elysée. Si le financier a vu une fois courir Nicolas Sarkozy, c'est tout. Il ne fréquente pas les hommes politiques. « Je ne suis pas sociable », a-t-il répété à l'envi. Mais il peut se montrer prolixe à l'heure d'évoquer l'héritage familial de plus d'un siècle d'une passion pour les bateaux, la voile. Avec un parler cash, presque lapidaire qui doit donner le ton de ses discussions d'affaires.
Il y a onze ans, il a créé Gitana Team, une structure entièrement dévouée à la course. A sa tête, maître Didier Bottge, l'avocat de la famille avec qui il a navigué. C'est lui qui remonte l'historique de cette saga maritime. A chacune de ses avancées, le baron s'interpose. Glisse une anecdote, une blague. Ce n'est pas une nouvelle en soi, mais la tradition familiale va prendre la forme d'un MOD 70, un trimaran monotype de 70 pieds (21,34 mètres), nouveau support de courses océaniques qui seront lancées en juillet 2012. |
Parmi de nombreux candidats, Sébastien Josse, également présent hier, a été choisi comme skipper du MOD 70 Gitana. « J'avais entendu parler de lui de manière sympathique, que c'était quelqu'un de correct ». Ce spécialiste du monocoque succède à Yann Guichard, Lionel Lemonchois et Loïck Peyron, entre autres, depuis 2000. Cette valse des marins a fait couler beaucoup d'encre, voire de rancœur. « Le problème quand on entre chez Gitana Team est de ne pas péter les plombs », fait comprendre celui qui a été classé 12e fortune de France en 2010. Les mots durs prononcés par des skippers virés lui font penser à une rupture dans un couple. « Je suis plus dans l'affectif que dans les relations contractuelles avec les marins. C'est peut être une erreur », reconnaît-il. La réussite de ses projets voiles (budget de fonctionnement avancé : 1,5 million d'euros pour vingt permanents sans le skipper et l'équipage pour le MOD 70 à finaliser), le financier jure ne pas la jauger à l'aune de la communication. « C'est l'adhésion de toute l'entreprise qui nous importe. Dans une entreprise familiale comme la nôtre, la voile fédère énormément, affirme la baronne Ariane de Rothschild.
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