19/01/2015 BARCELONA WORLD RACE 2014-15 : LA BATAILE DE SAINT HELENE

19/1/15

19/01/2015 BARCELONA WORLD RACE 2014-15 : LA BATAILE DE SAINT HELENE
Par 35° sud, les deux leaders ne se lâchent pas d’une semelle. Naviguant de conserve depuis leur entrée dans l’Atlantique, Neutrogena et Cheminées Poujoulat ne se distinguent l’un de l’autre que par des points de détail.
 
Quand l’équipage-franco suisse joue la carte de la vitesse de rapprochement par rapport au prochain objectif, son adversaire direct tend à privilégier plutôt la vitesse pure. Qui des deux, aura le dernier mot ? Réponse à Bonne Espérance. En bordure d’un front ondulant, les deux leaders vont avoir l’occasion de creuser encore l’écart dans les prochains jours. Le vent ,déjà plutôt soutenu, devrait encore se renforcer dans les heures à venir et permettre d’allonger encore la foulée.
 
Derrière eux, GAES Centros Auditivos est sur la corde raide. Pour Anna Corbella et Gerard Marin, le risque est réel de décrocher du système météo qui emmène la tête de flotte. Les deux navigateurs catalans vont devoir s’arracher pour maintenir le rythme.
 
Renault Captur paie quant à lui son décalage forcé dans l’est. Sainte-Hélène est toujours aussi prude et ne se laisse pas approcher facilement. Pour Jörg Riechers et Sébastien Audigane, les heures à venir vont être cruciales. Soit ils retrouvent un peu de vent et peuvent continuer de « couper le fromage ». Soit, ils restent piégés dans les miasmes de l’anticyclone et doivent se recaler dans l’ouest où les frères Garcia à bord de We Are Water pourraient tirer les marrons du feu.
 
Didac Costa et Aleix Gelabert (One Planet One Ocean & Pharmaton) ont décidé de remettre un peu d’ouest dans leur route, sans doute dans l’espoir de trouver un peu plus de vent et se démarquer de la fratrie Garcia. Enfin Spirit of Hungary trouve enfin les conditions qui lui permettent d’exprimer tout son potentiel.
 
Jörg Riechers (Renault Captur) : « Nous progressons au près débridé dans des alizés de sud-est de 15 nœuds. C’est plutôt bien, mais la bonne nouvelle et le plus important pour nous, c’est que nous avons réparé notre rail de grand-voile. Nous sommes de nouveau en mesure de pousser le bateau à 100% et de continuer la course dans de bonnes conditions. Tout est réparé, il nous reste encore deux, trois bricoles, mais le bateau sera bientôt près pour les mers du sud. Malheureusement pour nous, la tête de flotte s’échappe et pour les bateaux de derrière, cela va devenir de plus en plus difficile de revenir. D’autant plus que devant, ils naviguent très, très bien. Demain, nous allons rencontrer des vents plus légers au passage d’une zone de transition. On aurait préféré être plus à l’ouest pour bénéficier des conditions au large du cap Frio. Mais notre position actuelle est due à notre passage à l’est dans le Pot au noir et l’équateur, et il n’y a rien qu’on puisse faire pour le moment. Tout ce qu’on peut faire, c’est d’aller le plus vite possible, et de prier pour que la dorsale anticyclonique ne soit pas très étendue. Après ce passage délicat, on sera sorti d’affaires et on pourra rejoindre le même système météo que les leaders. »
 
Aleix Gelabert (One Planet One Ocean & Pharmaton) : « Nous avons environ 15 nœuds au reaching. Les conditions sont vraiment bonnes. La nuit dernière, nous avons eu des températures un peu plus fraîches, elles vont commencer à baisser, et cela va devenir un peu moins confortable. Nous sommes dans des endroits où nous n’avons encore jamais navigué et c’est un peu l’inconnu. Mais nous nous avons beaucoup navigué, pendant de longues heures d'entraînement, avant de descendre jusqu’ici. Nous avons une bonne idée de ce qui nous attend et nous sommes préparés à progresser dans ces conditions. Actuellement, Le bateau navigue presque tout seul, nous avons le temps de nous reposer et de nous préparer pour les mers australes. Le bateau est bien prêt, nous faisons juste de l’entretien courant. L’anticyclone de Sainte-Hélène ne semble pas commode. Nous avons besoin de faire tourner les prévisions et nous devons attendre un peu avant de choisir l’endroit exact où nous le traverserons. On verra dans les prochains jours. »

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