06/02/2013 VENDÉE GLOBE 12 : LE CAM ACCUEILLI EN ROCK STARS AUX SABLES !

6/2/13

06/02/2013 VENDÉE GLOBE 12 : LE CAM ACCUEILLI EN ROCK STARS AUX SABLES !

C’est en véritable rock star que Jean Le Cam a été accueilli cet après-midi aux Sables d’Olonne. Et lui s’est prêté au jeu. Le marin en a bavé pendant ces 88 jours de course, l’homme en est revenu plus fort. Tellement fort que cette 5e place a été vécue comme une victoire. Jean Le Cam est arrivé épuisé par ses 24 dernières heures de navigation épique dans le golfe de Gascogne. Mais ses grands yeux rougis de fatigue et de sel étaient aussi écarquillés de bonheur. Entre deux silences, une brassée d’éclats de rires et quelques sentences émouvantes, la conférence de presse s’est transformée en one man show. Le final s’est joué debout sur la table, à danser sur la chanson de Johnny Halliday. Mais c’est Le Cam qui a allumé le feu. Morceaux choisis….

Jean et ses « Voilà »

Ah bon je dis voilà ? Ça dépend comment tu le dis, mais voilà quoi, avec les intonations, avec un seul mot on dit plein de choses. L’intonation est bien plus importante que le mot lui-même. Voilà !

Son plaisir durant la course  

La fin c’était très difficile. Les bons moments il n’y en pas beaucoup, mais quand ils sont là, ils sont forcément exceptionnels. Quand je pense aux quatre jours le long des côtes du Brésil, ça tape. Tu ne peux même pas pisser un coup, tu ne peux pas boire un café. Et le moment où tu as une petite éclaircie, je peux te dire que tu apprécies vraiment.

Comme une victoire

Il y a plein de victoires, pas seulement au classement. Il y a la victoire d’avoir fait ce Vendée Globe alors qu’on n’avait rien il y a un an. On est parti de zéro. Pour faire tout ça dans ce temps imparti avec mon équipe, on n’a pas chômé. Pour moi, être ici aujourd’hui, grâce à Julien, Philoun, tout ceux qui ont donné de leur temps sur ce bateau, c’est une immense victoire. Grâce à Jean-Pierre et Luc aussi, qui ont accepté de me prendre chez Absolute Dreamer, ainsi que SynerCiel. Si ça ce n’est pas une victoire, alors je ne sais pas ce qu’est une victoire.

Filet dans la quille

Déjà t’es dans la merde jusqu’au cou car toutes les solutions qu’on peut imaginer : une latte avec un couteau, coucher le bateau, des trucs, des machins... A un moment, il fallait se résoudre à plonger et c’est sûr que ça ne m’a pas fait avancer non plus. Je me suis arrêté 4/5 heures, et la nuit d’avant je n’avançais pas. Mais quand tu l’as enlevé tu es content, comme quand tu as une épine dans le pied. D’autres questions à ce sujet ?

Son 4ème cap Horn

Ça fait partie des moments forts de la course le cap Horn. J’ai eu la chance de pouvoir passer tout près sans me dérouter. Ça fait partie de mon histoire, c’est vrai que quand j’ai chaviré la dernière fois, je n’étais pas fier...

Le premier des quinquagénaires

C’est vrai, je suis en tête des tontons flingueurs ! Des victoires, j’en ai imaginé beaucoup mais pas celle-là. Mike Golding, Dom et moi… C’est Dom qui nous avait appelé comme ça. C’était une belle image : un Suisse, un Français et un Anglais. Je suis le premier des quinquas, YES !

Sa 5ème place

Je ne pouvais pas faire mieux, ça c’est sûr. Face à des mecs affutés depuis 4 ans avec des avions de chasse et leurs sponsors depuis 10 ans... Non, honnêtement, je suis très content de ma performance.

Sur les fameux « avions de chasse »

C’est évident qu’aujourd’hui, c’est ce qu’il faut pour gagner le Vendée Globe. Mais il va falloir diminuer l’impact financier sur les résultats sportifs. Simplement ça. On prend trop de risques à vouloir aller trop vite et à améliorer les bateaux. J’ai entendu dire que les soucis que les autres ont pu avoir sont des choses qui faisaient partie du Vendée Globe. Mais quand j’ai vu que Javier avait chaviré, je me suis dit que non, je ne pouvais pas laisser passer ça. Non, chavirer ne fait pas partie d’un Vendée Globe.

A l’aise sur son bateau

C’est vrai que c’est un projet qui est né très tard, on n’a pas eu beaucoup de recul mais j’étais content d’être là, c’est sûr. C’était dur aussi, je ne vais pas faire le malin non plus, je n’étais pas bien tous les jours, je ne vais pas vous mentir. Mais d’être arrivé, c’est aussi parce que j’étais bien dedans.
 

L’ovation du public des Sables d’Olonne

J’adore ça. J’adore les contrastes. Hier, j’étais à moitié en train de pleurer, je me disais que je n’y arriverais jamais. Et ce matin, la mer s’est calmée. J’aime quand ça passe du tout au tout. Tu arrives et PAF, il y a du monde partout. On m’a demandé ce que je sous-entendais quand je disais le mot « victoire ». Mais il n’y a qu’à regarder, il n’y a pas de sous entendu. Cette course, c’était clairement une victoire, c’est vous qui me la donnez. C’est ma victoire et c’est la vôtre aussi…

Son doigt dans un verre d’eau pendant la conférence de presse

Les feux à main te crament les mains. C’est la deuxième fois que ça m’arrive. C’est des trucs pour la sécurité, et dire que c’est en vente dans le commerce... Mais que fait la police ? Tu peux mettre le feu à ton bateau avec ça : le feu à main tombe parterre, parterre tu as ton duvet qui forcément est fait d’une matière inflammable, et au même moment tu as la bouteille de gaz qui s’allume. Et c’est le drame, le bateau explose. Voilà.

Sa préparation avec une petite équipe

Qu’est ce que j’ai bien fait de ne pas aller aux stages de Port-La-Forêt ! J’aurais eu le moral dans les chaussettes ! Je ne regrette pas de ne pas m’être comparé aux avions de chasse, j’aurais été dans un état... Je n’ai pas de regret de ce côté-là. Je n’avais pas le temps, ni les moyens, donc c’est comme ça. Mais c’était impeccable. Voilà.

Place encore plus brillante que 2005 dans ce contexte ?

Peut-être bien... Ce qui est terrible c’est qu’avec moi, on gagne à chaque fois. Mais chaque histoire est différente, y en a des plus ou moins belles. Celle-ci est particulièrement jolie, et surtout pleine d’aventure. On transforme toute cette préparation de bateau à voile en une espèce de belle victoire. Avec les gens du projet, on a fait quelque chose de joli. Par rapport à 2004, on a fait une vraie belle histoire.

Naviguer ou faire du théâtre ?

Je ne sais pas. Le théâtre m’a toujours passionné, la mise en scène, imaginer des histoires... C’est ce que je fais dans mes vidéos finalement. Là, j’ai la chance de pouvoir faire les deux : je navigue et fais du théâtre à la fois. Donc c’est le top. Je suis un coureur-artiste de théâtre


 

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