30/05/2012 EUROPA WARM'UP 2012 : JEAN-PIERRE DICK JETTE L'EPONGE MAIS LA COURSE CONTINUE

30/5/12

30/05/2012 EUROPA WARM'UP 2012 : JEAN-PIERRE DICK JETTE L'EPONGE MAIS LA COURSE CONTINUE

Depuis le début de l’Europa Warm’Up, Jean-Pierre Dick avait marqué l’épreuve de son empreinte. Auteur d’une remarquable première étape, il avait réussi à se porter en tête du parcours en solitaire depuis Cascais, avant de devoir renoncer.
 
Alors qu’il naviguait au près dans un vent tout à fait maniable, le vérin de la quille de Virbac-Paprec 3 a brusquement lâché, imprimant à celle-ci un mouvement pendulaire des plus inquiétants. Après avoir tenté de résoudre le problème plusieurs heures durant, Jean-Pierre n’a pas pu trouver de solution satisfaisante et s’est donc résolu à mettre le cap sur Lisbonne. La course perd là un de ses meilleurs animateurs, mais Jean-Pierre a annoncé qu’il ferait tout son possible pour être présent à la remise des prix à La Rochelle, signe, s’il en était encore besoin, de son élégance.
 
Pour les autres, la course ne s’arrête pas, même si certains, à l’instar d’Armel le Cléac’h ont tenu à saluer le parcours de leur malheureux adversaire. C’est d’ailleurs le skipper de Banque Populaire qui a repris le flambeau, quelques milles devant Vincent Riou (PRB) et François Gabart (MACIF). Ces trois-là naviguent au contact et tentent de faire la différence sur des micros décalages, ou sur de la vitesse pure, essayant d’anticiper le bon choix de voile.
 
 
Bernard Stamm se démarque
Là où ses adversaires effectuent, aux allures de près, leur premier changement de voile dès lors que le vent atteint 16-17 nœuds, Bernard doit attendre 22-23 nœuds pour effectuer le sien. En effet, le skipper hélvetico-bigouden dispose d'un plan de voilure différent des autres et d'une carène a priori plus puissante... Mais ces 5 petits nœuds de vent font une différence énorme en matière d’efforts physiques. En résumé, le skipper de Cheminées Poujoulat n’a qu’une alternative : faire marcher son bateau à son plein potentiel, au prix d’efforts qu’il faudra payer un jour ou l’autre ; ou anticiper les réductions de voilure et accepter que sa monture soit provisoirement moins rapide que les autres. Pour compenser, Bernard tente des décalages stratégiques : ainsi, il a été parmi les premiers à virer vers les Açores en fin de matinée. Avec un espoir secret : que le vent tourne suffisamment pour qu’il puisse, malgré sa position sous le vent de ses adversaires, faire la route d’un bord jusqu’à Santa Maria. Si ce scénario se confirmait, ses prédécesseurs auraient fait de la route en plus et Bernard pourrait ainsi rattraper l’essentiel de son retard.
 

Santa Maria en ligne de mire
L’archipel des Açores n’est maintenant plus qu’à une grosse centaine de milles des leaders. Et avec lui, les pièges des dévents des îles. L’arrivée sur Santa Maria ne devrait pas poser trop de problème, mais il faudra trouver la bonne distance à laquelle la contourner ; sa côte de falaise risquant de provoquer près du rivage des phénomènes de compression et un sérieux ralentissement des vents. Ensuite, il faudra choisir comment parer l’île de Sao Miguel. La route directe vers le phare du Fastnet (au sud de l’Irlande) passe légèrement sous son vent et il y a fort à parier que les effets de son reliefs se fassent sentir jusqu’à plusieurs dizaines de milles au large. Il n’est d’ailleurs pas impossible que le passage des îles provoque un nouveau regroupement, ce qui ne serait pas pour déplaire à Kito de Pavant (Groupe Bel) et Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered). Ce n’est qu’après s’être dégagés de tous ces pièges, quand les concurrents auront retrouvé des eaux plus océaniques que l’on pourra dire qui a repris le flambeau de Jean-Pierre Dick.
 


C'est un coup dur pour le skipper de Virbac-Paprec 3. Alors qu'il naviguait en tête de la flotte depuis le départ de Cascais, JP a été contraint d'abandonner la deuxième étape de l'Europa Warm Up suite à un problème de vérin de quille. A la vacation ce matin, Jean-Pierre Dick a annoncé officiellement qu'il se retirait de la course et faisait route vers Cascais pour réparer.

Une déception
JP : « J'ai pris ma décision, je vais abandonner définitivement. Je retourne à Cascais pour résoudre ce problème de vérin de quille.  Je suis forcément déçu ! Hier matin, j'étais en tête de la flotte avec un petit coussin d'avance sur mes concurrents et en quelques secondes tout est parti en fumée. »

Un problème de vérin de quille
JP : « Alors que je naviguais bâbord amure à bonne allure, j'ai entendu un énorme bruit dans le bateau. Le vérin de quille était devenu fou, je ne pouvais plus le contrôler. La quille s'est mise à balancer de bâbord à tribord en fonction de l'inclinaison du bateau.  Résultat : mon bateau s'est mis à perdre beaucoup de puissance et de vitesse. C'est impossible de naviguer sereinement avec une quille qui bouge en permanence. J'ai passé 10 h en contact avec le fabricant et mon équipe technique, mais nous n'avons pas réussi à solutionner le problème, j'ai dû me résigner. »

Un impératif : Réparer
JP : « Il faut réparer au plus vite pour que le bateau continue à naviguer.  Je fais actuellement route vers Cascais où mon équipe technique m'attend pour réparer. J'espère pouvoir convoyer le bateau jusqu'à la Rochelle. Heureusement que cela arrive maintenant et non pendant le Vendée Globe. J'aurais vraiment aimé poursuivre la course avec mes camarades, passer les Açores et faire cette jolie descente au portant en direction du phare du Fastnet. Haut les cœurs !»

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