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Déjà compromise fin février, puis relancée mi-mars, la course par étapes a été définitivement annulée le 27 mars par son organisateur. Gérard Le Page, Président-directeur général du Safran Sailing Team, réagit.
Avez-vous un plan B ? Quel programme de substitution envisagez-vous en vue de la préparation de Safran et de son skipper, Marc Guillemot, pour le Vendée Globe ? Notre plan B consiste surtout à se focaliser sur le programme de validation des modifications apportées au bateau cet hiver, et les essais des nouvelles voiles. L’entraînement du skipper va consister à de longues sessions en solitaire. |
La classe IMOCA semble avoir des difficultés à établir un programme de courses. Comment expliquez-vous cette situation ?
L’IMOCA est une petite structure, une Classe avec relativement peu de moyens et qui a des difficultés à établir un programme d’épreuves pluriannuelles. Or, à mon sens, le programme devrait être annoncé au moins deux ans avant, de manière à ce que les organisateurs de course, les teams et les villes d’accueil puissent se préparer sereinement.
Un autre facteur entre en jeu : c’est la difficulté qu’ont les sponsors, les armateurs et les skippers à s’engager dans un minimum de courses… Sur ce dernier point, l’IMOCA devrait soumettre la délivrance du certificat de jauge à la condition qu’un certain nombre d’épreuves soit courues. Aujourd’hui encore, des équipes ne courent qu’une fois tous les quatre ans, pour le Vendée Globe. C’est bien, mais cela n’aide pas à développer le véritable Championnat dont nous avons besoin. Côté finances, il est urgent que l’IMOCA trouve un sponsor de Classe pour mettre en place avec lui un véritable programme pluriannuel. Cela me semble d’ailleurs bien plus important que le débat en cours sur les éventuelles modifications des bateaux. La priorité aujourd’hui devrait être de communiquer sur le Vendée Globe, qui s’élance dans huit mois, sur ces machines de course extraordinaires et ces marins tout aussi extraordinaires. Mais pour cela, pour que chacun y trouve son compte et que les sponsors bénéficient d’un retour sur investissement, il faut qu’il y ait des courses !
[Source Safran Sailing Team]