Onze jours en tête sur la voie du nord
La victoire se
Virbac-Paprec 3 repose essentiellement sur deux grandes décisions stratégiques. Le 6 novembre au petit matin, au moment de passer la longitude des Açores et alors que la flotte s’apprête à essuyer son troisième gros coup de vent depuis le départ, le majorité des Imoca vire pour plonger dans le sud, dans le but d’échapper au mauvais temps.
Virbac-Paprec 3, lui persiste sur la voie du nord en compagnie d’
Hugo Boss et
Bureau Vallée. Le 7 novembre au classement de 11 heures, Jean-Pierre et Jérémie prennent les commandes de la course pour ne plus jamais les quitter… La deuxième estocade a lieu deux jours plus tard : le gros des troupes repart à nouveau dans le sud pour aller chercher des semblants d’alizés et se retrouve englué dans une bulle sans vent. De leur côté, les deux navigateurs de
Virbac-Paprec 3 persistent dans le nord-ouest, au près, toujours en compagnie de leurs deux acolytes
Hugo Boss et
Bureau Vallée. Le 11 novembre, leur écart avec le premier des concurrents partis au sud (
MACIF) va atteindre les 305 milles !Cette route septentrionale est la clé de la réussite sur cette Transat Jacques Vabre. C’était la route le plus efficace mais aussi la plus ardue. Jean-Pierre et Jérémie ont été de ceux qui ont subi les vents les plus forts, ils ont navigué plus longtemps au près, dans de la mer formée. Le bateau n’a pas cassé. Et les deux marins ont tenu le rythme… brillamment.
Jean-Pierre Dick avant de franchir la ligne:
"Nous sommes à quelques dizaines de minute de franchissement de ligne, à 6 milles de la ligne. Il y a cependant encore beaucoup de choses à faire à bord, car il y a des cargos, des bords à tirer, des fusées à sortir, des drapeaux à mettre mais on va prendre du plaisir à passer la ligne et ne rien endommager avant ça. On a du vent assez fort qui est monté mais en plein dans le nez donc on est obligé de tirer des bords le long de la côte et il faut essayer de ne pas faire d'erreur. Cette victoire a un goût sympa ; c'est un port que je ne connais pas, on a des effluves de la terre, et le petit clin d'œil sympa est qu'à coté il y a une plage qui s'appelle Bahia, ça me rappelle mes deux autres victoires sur cette transat ! Je suis satisfait car il y avait un sacré tableau au départ de cette course, avec un niveau très relevé et face à des Safran, PRB, Panque Populaire… qui sont de beaux projet, c'est merveilleux de terminer 1er. Les différents duos avec lesquels j'ai gagné se ressemblent : c'est une équipe de 2 qui doit tout mettre en œuvre pour gagner ce challenge sportif de plus de 4000 milles, les trois transats ont été assez similaires, c'est important de monter une mayonnaise avec le co-équipier pour se battre pour le projet Virbac Paprec. J'ai bien réussi ça, c'est déjà pas mal et c'est important de faire en sorte que chacun trouve sa place." Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !