Au classement de 5h00 en ce jour de commémoration de l’armistice de 1918, la bataille pour la victoire fait pourtant encore rage dans la classe des IMOCA. Si les écarts se stabilisent et se resserrent sensiblement, une énième difficulté barre la route des principaux protagonistes. Toujours sur une route identique, Virbac Paprec 3 et Hugo Boss se dirigent vers la pointe nord d’un système dont le centre n’inspire guère. Composé de vents faibles, sa bonne négociation sera primordiale pour la suite de la course. Plus à l’est, le gros de la flotte, emmené par Gamesa va lui aussi se retrouver confronté à cette difficulté et devra sans autre choix possible traverser cette zone tampon, avant de toucher le flux de nord-est qui l’emmènera vers l’arc antillais.
En Multi50, Actual est également confronté à cette difficulté. Yves Le Blevec et Samuel Manuard mettent donc du nord-ouest dans leur route afin de se hisser au sommet de ce pic météorologique, avant d’entamer la descente vers Saint Barthélemy. De son côté, Maître Jacques bénéficie toujours de conditions idéales lui permettant de naviguer à près de 18 nœuds. A cette vitesse moyenne, les deux Loïc ont avalé 130 milles de plus que leur concurrent direct, Actual.
En Class40, la route est claire pour Aquarelle.com et ERDF des Pieds et des Mains qui continuent à caracoler en tête. Plus au nord et plus proche de la route directe, 40 Degrees (4ème) et Solo (6ème) naviguent toujours dans plus de 25 noeuds de vent et devraient sortir en fin d’après-midi de cette zone ventée. Avec des moyennes équivalentes à celles d’Aquarelle.com, 40 Degrees est le seul équipage à avoir comblé un peu de retard sur le leader. Une belle bagarre fait également rage entre Groupe Picoty et Phoenix Europe Express qui naviguent assez proche l’un de l’autre sur une route quasi parallèle.
A une semaine de l’arrivée des premiers concurrents à Puerto Limon au Costa Rica, la donne météorologique pourrait bien venir une nouvelle fois pimenter le jeu et redistribuer quelques cartes.
A bord de Safran c'est la course poursuite :
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On va très vite ce matin à bord de Safran ! A plus de 18 nœuds, Marc Guillemot et Yann Eliès sont les plus rapides de la flotte. Ils ont repris la 8e place à Groupe Bel et réduit de 60 milles leur retard sur le leader Virbac-Paprec. La vitesse rend intelligent disent souvent les skippers. A en croire l’adage, Marc Guillemot et Yann Eliès doivent avoir un très bon Q.I ce matin : à 5h, Safran était flashé à 18,5 nœuds, comme le plus véloce des Imoca. Plus rapide même que le trimaran multi 50 Maître Jacques qui navigue dans leurs parages.
Un par jour !
Hier, dans une vidéo envoyée du bord, Yann Eliès disait « Il reste la moitié du parcours, on peut encore jouer et on va faire comme en Figaro : tenter de reprendre un concurrent par jour ! » La course poursuite est donc lancée : Safran est repassé devant Groupe Bel (4 milles d’avance en distance au but) et a allégé l’écart avec chacun des sept autres bateaux. Marc et Yann ont réduit de 60 milles en 24 heures leur retard sur le leader Virbac-Paprec (Dick/Beyou), passant de 400 à 340 milles. Prochain objectif : essayer de reprendre la 7e place à Mirabaud. Celui-ci navigue au nord de Safran, à plus que 40 milles devant son étrave au pointage de ce matin, alors que ce même delta était encore de 100 milles, hier matin. En trois petites heures, entre 5 et 8h, Safran avait déjà repris 11 milles à Mirabaud… |
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