07/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : LES PREMIERS MOTS DE BERNARD STAMM SUITE AU SAUVETAGE

7/11/11


07/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : LES PREMIERS MOTS DE BERNARD STAMM SUITE AU SAUVETAGE
Bernard et Jean-François à terre, l'équipage s'organise pour tenter de récupérer le bateau
Victimes d'une importante voie d'eau à l'avant sur le côté tribord de leur monocoque 60 pieds, en milieu de nuit, Bernard Stamm et Jean-François Cuzon ont déclenché leur balise de détresse ce lundi matin. Dès lors, des opérations de sauvetage se sont organisées. Des opérations réalisées avec succès puisque les deux skippers de Cheminées Poujoulat ont été hélitreuillés. Sains et saufs, ils ont rejoint la base aéronavale de l'île de Tercera tandis qu'une mission de récupération du bateau se met actuellement en place.

Après avoir choisi de mettre un peu de sud dans leur route pour échapper au plus fort du mauvais temps, enchaîné des virements de bord et accepté de perdre du terrain face aux deux leaders de la flotte Imoca ayant persisté dans l'ouest, Bernard Stamm et Jean-François Cuzon ont signalé, hier soir aux alentours de 23h30 à la direction de course de la Transat Jacques Vabre, que Cheminées Poujoulat était victime d'une importante voie d'eau à l'avant de la cadène (pièce sur laquelle sont frappés les câbles tenant le mât) sur le côté tribord alors qu'ils naviguaient dans 30 nœuds de vent, à 130 milles dans le nord des Açores et pointaient en 3e position du classement. « Le bateau filait à 15-16 nœuds au reaching. Nous naviguions sous trinquette avec deux ris dans la GV mais nous venions de décider de prendre un deuxième ris et de changer la voile avant en envoyant l'ORC. C'est à ce moment-là que je suis rentré à l'intérieur et que j'ai constaté que c'était plein d'eau. Sous le vent, j'ai notamment aperçu le gennaker que nous avions rentré en vrac au moment du départ dans la soute. Il avait migré tout seul dans la cellule de vie. Je n'ai pas eu besoin de réfléchir longtemps pour comprendre l'ampleur du problème. Nous avons immédiatement arrêté le bateau. Une voie d'eau particulièrement visible est apparue. Rapidement, nous avons tout fait pour sécuriser Cheminées Poujoulat », a détaillé le skipper suisse, peu après son retour sur la terre ferme.  

Dans un premier temps, le duo avait envisagé un remorquage jusqu'à l'archipel malheureusement, les conditions météo exécrables qui ballaient actuellement l'Atlantique nord – 45 nœuds de vent et une mer très formée – ne permettaient pas, ni à  un chalutier ni à une quelconque embarcation, de quitter les Açores avant deux ou trois jours.  « Il nous a fallu faire des choix. Le monocoque ne coulait pas. Alors, dans un premier temps, nous avons d'abord essayé de voir si nous pouvions nous faire aider par un autre bateau. Mais, impossible avant un grand laps de temps. Nous avons également tenté de naviguer mais la coque se remplissait d'eau à vitesse grand V. Comme dehors, c'était relativement dantesque, nous avons jugé qu'il n'était pas raisonnable de rester à bord trop longtemps et nous avons déclenché la balise de détresse ce matin à 10h20 ». Le signal, reçu par le Cross Gris Nez, a été relayé au MRCC de Punta Delgada, sur l'île de San Miguel, déclenchant ainsi les secours. Dans la foulée, un hélicoptère a été envoyé sur zone pour rejoindre Cheminées Poujoulat situé à 230 milles de son point de départ. Précisément guidé par la balise Argos du bateau capable de fournir des positions toutes les demi-heures et grâce à laquelle il avait été établit qu'il dérivait à deux nœuds, cap au 165°, cet hélicoptère est arrivé peu avant midi à proximité de Bernard et Jeff. Equipés de leur combinaison de survie et de l'ensemble du matériel de sécurité nécessaire à leur sauvetage, les deux hommes ont été hélitreuillés avant de rejoindre l'île de Tercera. Le fait que cette opération se déroule de jour facilitant sans doute celle-ci également. « Lorsque les secours sont arrivés, ils nous ont expliqué ce que nous devions faire. Conformément à leurs instructions, nous avons sauté dans le radeau de survie avant de couper les liens qui nous relaient au bateau. Ensuite, un plongeur est descendu nous chercher l'un après l'autre. Tout s'est bien passé » a expliqué Bernard dont l'équipe technique travaille d'ores et déjà sur une opération de récupération du monocoque 60'. Un membre de l'équipe ayant déjà décollé pour les Açores pour une arrivée sec soir sur l'archipel.



07/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : BALISE DE DETRESSE DECLENCHEE POUR CHEMINEE POUJOULAT
Hier soir (dimanche) à 23h00, alors qu’il naviguait à 130 milles au nord des Açores, l’équipage de Cheminées contactait le Directeur de Course Jean Maurel pour signaler une importante voie d’eau à bord du bateau.  Ce lundi matin, à 10h15, après une analyse de la situation jugée critique et après avoir échangé avec la Direction de Course, Bernard Stamm et Jean François Cuzon  ont déclenché leur balise de détresse. Le signal a été reçu par le Cross Gris Nez qui a relayé l’information au MRCC de Punta Delgada aux Açores. Les secours ont aussitôt été déclenchés. Un hélicoptère a décollé à 10h50 (heure française) pour récupérer l’équipage qui se trouve positionné à 230 milles au nord de Punta Delgada (île de San Miguel) aux Açores.


07/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : AU TOUR DE PRB ET CHEMINEE POUJOULAT DE JETER L'EPONGE
  La fin de nuit sonne la sortie de la dépression pour les IMOCA, Hugo Boss en tête, mais pour les Class40, plus à l’est, les choses sérieuses vont commencer. En Multi50, Actual navigue dans la partie sud de ce front, sous les Açores, dans des conditions beaucoup plus clémentes, quoique… Avec 25 à 28 nœuds de vent sur une mer formée, Yves Le Blevec et Samuel Manuard subissent tout de même les affres de la météo. Au tableau des avaries, Cheminées Poujoulat de Bernard Stamm et Jean François Cuzon déplore une importante voie d’eau qui les oblige à stopper leur progression. L’équipage devrait prendre une décision dans la matinée concernant la poursuite de la course.

En prenant cette route la plus au nord de la flotte, Hugo Boss et Virbac Paprec 3 s’attendaient à se faire chahuter. Le passage du front a été conforme aux prévisions mais derrière, le vent est toujours bien soutenu. Avec 35 nœuds établis et un peu plus de 40 dans les rafales, le duo de tête fait désormais route au sud-ouest. Intercalé entre le nord de la flotte et les Acores, Banque Populaire, troisième, devance le plus sud des IMOCA, Macif, positionné à seulement 46 milles de Faial. Excepté Mirabaud qui navigue toujours vers l’ouest, l’ensemble des IMOCA a pu virer derrière le front pour faire une route plus sud dans l’est des Açores.

Jean-Pierre Dick et Jérémie Beyou ont pris une option marquée pour la suite de la course en se positionnant au nord-ouest de la flotte. Ils ont traversé cette nuit une dépression très forte « quasi hivernale ». Ils font désormais route au sud-ouest avec un décalage longitudinale de plus de 200 mille sur le bateau le plus Est de la flotte : MACIF.

JP à la vacation officielle ce matin
« On a passé le plus gros du front, avec un changement de direction du vent il y a 4h, 35 nœuds établi avec des pointes à 40-42 nœuds. C'est fort, c'est puissant ! On a une dépression quasi hivernale, on a pris énormément de vent, de pluie…  Virbac-Paprec 3 semble costaud, et on a une bonne entente avec Jérémie. On a pris l'option  nord, plutôt plus musclée que ceux qui sont partis au sud… J'espère que ça va payer ! Nous sommes allés chercher le plus fort de la dépression, maintenant on est dedans, on essaie d'exploiter au maximum. J'espère qu'on va avoir les positionnements bientôt  pour voir ce que ça donne…»

 

La nuit a été compliquée pour PRB. Entre le point de 4h30 et 7h30, Vincent Riou et Hugues Destremau se sont déroutés vers les Açores. La raison, la cloison étanche a explosé sur 2 mètres. Une escale à Terceira est envisagée, mais les travaux à effectuer semblent assez conséquents.
 

Après le passage du front cette nuit et des vents atteignant les 35-40 nœuds, Vincent et Hugues ont souhaité faire un tour dans le bateau pour vérifier que ce coup de vent n’avait pas abîmé PRB. Il était 4h30 HF. C’est à cette occasion qu’ils ont découvert que la cloison étanche à l’avant de la soute à voiles était cassée. « Elle est défoncée sur deux mètres de long » précise Vincent. Il n’y a pas de voie d’eau à bord de PRB mais les deux hommes ont décidé de faire route vers les Açores pour examiner de plus près et dans des conditions optimales cette avarie.

Le port d’Horta, port d’accueil habituel des voiliers de course en escale aux Açores, est difficilement accessible pour le monocoque vendéen. « J’aurais préféré aller là-bas mais l’état de la mer et la direction de vent n’est pas favorable pour soulager le bateau » raconte Vincent qui a donc fait le choix de se diriger vers l’île de Terceira. PRB devrait pouvoir s’amarrer à Praia de Vitoria située à l’Est de l’île. Vincent et Hugues ne sont pas en danger et progressent plein vent arrière à 8-9 nœuds. Ils sont actuellement à 100 milles de Terceira et devraient pouvoir atteindre l’île dans une dizaine d’heures. Vincent décidera alors s’il peut poursuivre la course mais pour l’instant, les espoirs sont minces. « Je pense qu’il nous faudrait au moins trois jours pour pouvoir faire la stratification nécessaire et en plus, je n’ai pas le matériel avec moi » concluait tout à l’heure le skipper de PRB.
MULTI50
Ce n’est certainement pas la route la plus rapide et la plus efficace, mais le tandem Le Blevec Manuard sur Actual navigue certes dans des conditions soutenues mais beaucoup plus maniables que Maitre Jacques situé plus au Nord. Avec près de 300 milles d’écart latéral entre les deux concurrents, les conditions sont très différentes. Au Nord des Açores, Maitre Jacques navigue de concert avec les IMOCA et a également affronté dans la nuit ce coup de chien. Au pointage de 5h00, 2,7 milles d’écart par rapport à l’arrivée séparent les deux protagonistes de cette classe.

CLASS40
Rien ne bouge pour les deux leaders (Aquarelle.com et Concise 2) mais avec l’abandon, hier soir d’Initiatives – Alex Olivier, Damien Seguin et Yoann Richomme sur ERDF des Pieds et des Mains prennent la troisième place à 90,9 milles du leader. Toujours dans son option ouest, Partouche navigue actuellement à 60 milles de Lisbonne. Le tandem évolue dans un flux de nord de 8 à 10 nœuds le long de la côte et la sortie vers l’ouest ne semble pas encore bien ouverte.

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