03/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : PAROLE AUX SKIPPERS EN ROUTE POUR LA BASCULE PLEIN SUD

3/11/11

03/11/11 TRANSAT JACQUES VABRE : PAROLE AUX SKIPPERS EN ROUTE POUR LA BASCULE PLEIN SUD
Gérald Veiniard à bord de la Veranda
Voilà 24 heures que nous avons largué les amarres, c'est plutôt viril comme entrée en matière, je n'ai pas souvenir d'avoir quitté la Manche aussi vite. Nous avons cravaché entre les cargos et les bateaux de pêche et le vent qui est graduellement monté, pour atteindre 35nds dans les grains comme prévu. Du coup toute la garde robe y est passée, depuis GV haute gennak, jusqu'a GV 2 ris ORC. J'ai joué du piano debout sous des lances à incendie, c'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire autant que France Gall. Enfin tout va bien à bord d'Akena Vérandas, nous approchons du virement de bord pour descendre au sud ouest vers le but. Le ciel s'est vraiment bien dégagé ce matin on a du mal à croire que l'on va vers un front froid…

Jérémie Beyou, Virbac Paprec 3 : «  PRB est juste à côté de nous »
«  Ca a été sport cette nuit ! Les bateaux en travers de la route, c’est quelque chose. On a plus dormi que mangé mais on tient a peine debout dans le bateau. On a beaucoup manœuvré  On a pris le départ sous grand gennaker, puis on est passé sous trinquette, solent, un ris, 2 ris …  PRB est juste à coté de nous. C’est serré. Au petit matin, nos routes se sont croisées et on est à qui mieux-mieux. Il nous a un peu rattrapé mais on essaye de tenir. Là, il est juste derrière au vent, à 0,5 milles. Lui comme nous, on essaye de ne pas lâcher, on est sur la même trajectoire. Il y a de l’émulation. »

Yannick Bestaven,  Aquarelle.com : « Marquer le coup dès le début »
« On a eu du vent toute la nuit avec des pointes à 25-30 nœuds ! On a bien géré ça, on a navigué surtoilé et on a toujours réduit dans le bon timing et bien réussi à faire cavaler notre bateau. Cette nuit, on naviguait entre 15 et 20 nœuds. Malgré ça, on a encore un peu de réserve, on s’est bien relayé sur le pont entre le sommeil et les manœuvres et pour l’instant, on n’est pas du tout fatigué. Ca a beaucoup plu à Eric car nos bateaux que sont les Class 40 sont très véloces dans la brise. On s’est bien entendu dans ces conditions, j’aime bien attaquer aussi et on était vraiment dans le bon tempo des changements et des variations de vent. On est serein, safe, on sait qu’on a un bateau rapide au reaching, on a fait l’effort de marquer le coup dès le début et de creuser l’écart sur nos concurrents. On a plutôt le sourire, ca motive ».

Kito de Pavant, Groupe Bel : « Le pont était submergé par les vagues »
“ On est déjà sous l’Irlande, le vent s’est un peu calmé, on a 15/20 nœuds et on est au reaching, on progresse vers le centre dépressionnaire. La première nuit a été assez tonique, mouvementée, on a fait beaucoup de changements de voiles, je n’ai jamais « dé-Manché » aussi vite ! Cette nuit, on allait entre 18 et 20 nœuds, souvent  plus vite que les cargos, on les a tous doublés les uns après les autres ! Maintenant, on est un petit groupe à se tirer la bourre, mais on a été prudent, car pas il y a pas mal de mer et entre 3h et 6h on a eu beaucoup de grains violents. Le pont était submergé de vagues. Maintenant, le ciel est bleu, il y avait plein de dauphins tout à l’heure qui faisaient des bonds de 4 à 5 mètres. On est au reaching, ça mouille un peu moins que cette nuit, le bateau va bien. Pas de pépins techniques à déplorer. On a été prudents, même si la vitesse ne le montre pas forcément ».

Mike Golding, Gamesa : « Nous devons élever notre jeu »
« Je ne suis pas content de notre position, mais j’ignore cela pour le moment, et on continue d’appuyer sur l’accélérateur. Il est assez clair que les bateaux qui sont restés dans le circuit ces deux dernières années sont arrivés à un niveau qui nous demande d’élever notre jeu. Pour être juste avec nous deux, nous n’avons pas eu assez de temps de navigation sur le bateau et personnellement, j’ai été absent du circuit pendant une période.  Ca va nous prendre un peu de temps de résoudre tout ça mais pour l’instant, notre déficit n’est pas dramatique non plus. Nous avons un système météo complexe devant nous et il y aura forcément des choses à jouer. »

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégorie

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site