16/10/2011 IMOCA : L'ELITE DE LA VOILE FRANCAISE EN STAGE A "PORT-LAF"

PORT-LA-FORET (Finistère), 13 oct 2011 (AFP) "Là, on dirait que vous avez eu du mal à envoyer le spi..." Le directeur du Pôle Finistère Course au Large, Christian Le Pape, se tourne vers l'un des skippers présents au briefing du stage organisé à Port-La-Forêt (Finistère) pour préparer la Transat Jacques Vabre.
 

La réponse de l'intéressé est évasive. Quelques-uns de ses futurs adversaires sont là, à l'affût de la moindre information susceptible d'être exploitée lorsque les voiliers quitteront Le Havre (Seine-Maritime) pour cette transat en double vers le Costa-Rica, le 30 octobre.
 

©Philippe Elies / Le Telegramme

Exceptionnellement ouverte à la presse, la discussion est suivie d'entraînements sur l'eau, entre Port-La-Forêt et les îles de Glénan. Au menu de ces trois jours: procédures de départs, tests de vitesse et manoeuvres diverses. Christian Le Pape commente les diapos et les vidéos prises la veille. Chaque passage de bouée, envoi et affalage de voile est analysé, décomposé, décrypté.La force du vent et les trajectoires des bateaux sont aussi restituées sur une carte marine, projetées et étudiées. "Pourquoi avez-vous été virer aussi loin de la +lay-line+ (route directe théorique vers une marque de parcours)?", demande Christian Le Pape à un autre skipper. "Parce qu'on pensait trouver plus de pression (vent) là bas", répond son interlocuteur. "Ton spi est vraiment immense, lance l'un des participants à l'adresse de Jean-Pierre Dick, récent vainqueur -pour la 2e fois- de la Barcelona World Race. Quelle taille fait-il? 500, 600 mètres carrés?"   Le skipper de Virbac-Paprec3 se contente de sourire. "La taille de deux beaux appartements", glisse l'un de ses voisins. Renseignement pris, la voile en question, d'un bleu azur, mesure 450 mètres carrés!

L'élite de la voile océanique

Dans la salle, Dick et son coéquipier Jérémie Beyou (double vainqueur de la Solitaire du Figaro) côtoient Vincent Riou (vainqueur du Vendée Globe 2004-2005), François Gabart (champion de France de course au large en solitaire 2010), Armel Le Cleac'h (deux fois vainqueur de la Solitaire du Figaro), Arnaud Boissières (7e de la Route du Rhum 2010) et le Suisse Bernard Stamm (vainqueur de la Velux 5 Oceans en 2007).


Extrait de l'article du Télégramme de Philippe Elies  >>http://www.letelegramme.com/sports/voile/

«Pas de photos à l'intérieur»
Certains n'apprécient pas ce manque de transparence. D'autres s'en accommodent. C'est le cas de Vincent Riou: «On donne des informations mais jusqu'à une certaine limite. Nos bateaux sont des prototypes, pas des monotypes». Alors, chacun conserve jalousement ses petits secrets, ses petites innovations. «Pas de photos de l'intérieur de "PRB"», précise Riou. Ah bon mais c'est plutôt ce qui est visible à l'extérieur (mât, dérives, voiles, carène, safrans, etc) qui importe, non? «Exact mais on investit dans le développement de nos bateaux, on a dépensé de l'argent pour cela. Ce n'est pas pour tout donner à la concurrence», ajoute-t-il. L'argument est recevable sauf qu'aujourd'hui, les budgets explosent. Il faut mettre au minimum trois millions d'euros sur la table pour un Imoca neuf et tabler sur un budget de fonctionnement annuel de l'ordre de 1,5-2 millions d'euros.

Imoca - Orma : mêmes dégâts!
Et le fossé entre les 60 pieds récents et ceux de l'ancienne génération se creuse inexorablement. Sans oublier que cette inflation des budgets, qui n'est pas sans rappeler celle du feu circuit Orma, laisse sur le quai un paquet de bons marins comme Yann Eliès, Jean Le Cam, Jérémie Beyou, Samantha Davies... Et la crise économique n'arrange pas les choses. Aussi, sur les pontons, on commence à entendre parler de monotypie en Imoca. Après tout, les MOD 70 n'ont-ils pas remplacé les trimarans Orma. «C'est une possibilité qu'il ne faut pas exclure», admet Vincent Riou.

Les bruits courts toujours depuis 48 heures... Le télégramme et Ouest France ont été les premiers à nous offrir cette information pourtant démenti hier soir lors de l'enregistrement du Café de la Marine par Michel Desjoyaux, confession faite à Pierre-Yves Lautrou en personne et twitté sur facebook [Au Café de la Marine de ce soir, Mich Desj a affirmé que l'Imoca Foncia n'était "toujours pas vendu à l'heure actuelle"...]. Nous sommes donc encore dans l'attente de cette annonce officielle qui devrait ne plus tarder a moins que le monde de la voile soit devenu un monde de people dans lequel on se plaît à inventer des histoires et à faire de l'intox... Mais je n'y crois pas, facebook et ses groupes nous on ouvert les vannes, une info en or viens de tomber, comme nous le dis Dylan. Sur le site de CDK Technologies, effectivement nous avons une info! Restera à dementir la fin de l'article de Ouest France dans lequel on apprends que, je cite : "le 60 pieds devrait passer chez Kairos (Roland Jourdain), société basée à Concarneau et spécialisée dans la gestion de projets maritimes."    Affaire à suivre... SKIP

Mise à l'eau :	2007
Skipper :	Erwan Tabarly
Plan :	Farr
Notes :	2011 il change de skipper c'est Erwan Tabarly qui sera au commande au départ de la transat Jacques Vabre

source sports.fr Si ça ne sera officiel que vendredi ou en début de semaine prochaine, Erwan Tabarly fera bien la transition en Imoca. Animateur du circuit Figaro depuis de nombreuses années, le neveu d'Eric a trouvé un budget pour se présenter au départ l'année prochaine du Vendée Globe à la barre de l'ancien Foncia de Michel Desjoyeaux. En attendant, il participera à la Transat Jacques-Vabre au côté de Jean Le Cam.

Un mois plus tôt, son nom n'avait pas été évoqué lors de la réunion de travail montée par la SAEM Vendée, organisatrice du Vendée Globe. Ni parmi les marins déjà inscrits, ni dans la liste des 13 hommes et femmes en attente d'un budget pour s'aligner au départ du prochain Vendée Globe. Mais si rien ne sera officialisé avant vendredi ou le début de semaine prochaine, Erwan Tabarly sera bien le treizième skipper à confirmer sa participation à la septième édition du tour du monde sans escale en monocoque de 60 pieds. La rumeur courait depuis quelques semaines sur les pontons de son intention de racheter l'ancien Foncia avec lequel Michel Desjoyeaux a remporté son deuxième Vendée Globe en 2009. Il aura fallu une petite phrase de Loïck Peyron lundi à l'heure de justifier l'absence de Tabarly au sein de son équipage pour le Trophée Jules-Verne pour qu'elle se transforme en information.

A 37 ans, celui qui anime depuis une dizaine d'années le circuit Figaro (il a terminé cette année deuxième du championnat de France de course en large grâce à ses troisièmes places sur la Transat Bénodet-Martinique et la Solitaire du Figaro et sa victoire sur la Quiberon Solo) va donc franchir le pas pour rejoindre la classe Imoca. Fort du soutien d'un nouveau partenaire, le skipper de Port-la-Forêt aurait donc finalisé son budget pour récupérer le plan Farr sur lequel les Espagnols Iker Martinez et Xabi Fernandez ont pris la deuxième place de la Barcelona World Race cet hiver. Celui-ci, racheté entre-temps par Mer Agitée, l'écurie de course au large du « Professeur », doit être remis à l'eau dans les jours à venir, en vue... de la Transat Jacques-Vabre. Si le temps presse, le départ étant fixé dans deux semaines et demie au Havre (le 30 octobre), Tabarly participera en effet à cette transatlantique en double, annonce Ouest France, s'appuyant sur des sources sûres. Et pour l'occasion, il s'est adjoint, à en croire Le Télégramme, les services d'un spécialiste de la classe, en l'occurrence Jean Le Cam, qui fut l'équipier de son oncle.

L'occasion pour le « Roi Jean » de transmettre son savoir mais aussi de garder la main, lui qui compte bien lui aussi être au départ du prochain Vendée Globe mais qui peine toujours à boucler son budget.
 

C'est désormais une habitude. Comme lors des deux dernières éditions de la Transat Jacques Vabre, le monocoque Groupe Bel est le premier concurrent à avoir rallié - cette nuit - le port de départ. Ce n'est pas une coquetterie mais plutôt une prudence puisque le bateau, basé à Port Camargue en Méditerranée, doit contourner la péninsule ibérique, traverser le Golfe de Gascogne et remonter la Manche pour rejoindre Le Havre, soit un périple de 1500 milles (2700 km) où ralentissements météo et autres contretemps peuvent s'inviter. Se garder une marge de manoeuvre reste donc essentiel d'autant qu'après un tiers d'une transatlantique sous la coque, le bateau doit être examiné de la cale au plafond. Après un convoyage de 12 jours réalisé dans des conditions variées et sous escorte poétique de dauphins, le bateau au sourire de « La vache qui rit® » mené par Kito de Pavant et Yann Régniau, a retrouvé les vertes prairies normandes dans les temps et en grande forme.
 

« Nous avons l'ambition d'être les premiers dans les ports d'arrivée mais nous commençons au moins par arriver premiers dans la ville de départ ! » s'amuse Kito. « Plus sérieusement, nous avions cet objectif de rejoindre Le Havre avant le 15 octobre pour être à l'aise et c'est le cas. Nous avons beaucoup travaillé et nos concurrents aussi. J'ai vraiment hâte de les retrouver et de renouer avec la compétition. »