14/05/11 IMOCA : GROUPE BEL RETROUVE ENFIN SES QUARTIERS

Ça y est ! Groupe Bel a retrouvé mercredi en fin de journée, les eaux de la baie d'Aigues Mortes après un long périple entamé le 31 décembre de Barcelone. Le monocoque à l'effigie de La vache qui rit® a été débarqué du cargo qui le ramenait d'Ushuaïa à Sète puis convoyé au moteur par son équipe jusqu'à Port Camargue, son port d'attache et base technique. Dès aujourd'hui, débutera un chantier de quelques semaines afin que Groupe Bel puisse être remis à l'eau autour de la mi-juin. Le chrono est lancé !
 

Rappel des faits
Le lundi 7 mars, alors en course sur la Barcelona World Race, Kito de Pavant et Sébastien Audigane informaient le comité de course d’un bruit suspect au niveau de la quille de leur monocoque. Après escale à Ushuaia et une expertise détaillée, le verdict tombe : Groupe Bel a heurté un cétacé et ne peut reprendre la course. Commence alors une incroyable course de vitesse à terre pour Kito et toute son équipe, ramener un bateau de 60 pieds (plus de 18 mètres) par cargo est une opération compliquée ! Le 9 avril, un mois après l’abandon de Groupe Bel, un cargo hollandais le « Dolfjingracht » quitte le port le plus austral du monde pour rejoindre Sète en France via le Brésil.

Groupe Bel à bon port, un immense soulagement pour tous !
« Le cargo est arrivé vers 16h mercredi en rade de Sète, ensuite tout s’est enchaîné! A 17h, la coque qui était dans la cale était mise à l’eau, la quille débarquée sur un camion et Groupe Bel est parti au moteur vers Port-Camargue avec à son bord Kito, Sylvain et Brice. Ils sont arrivés vers 23h. Le bateau est aux pieds de la capitainerie en attendant d’être gruté dans la journée afin d’être mis sous tente et d’attaquer le chantier, » Explique Gwen Gbick, directeur sportif du team.
Dans tout juste un mois, il sera déjà temps de quitter Port-Camargue en convoyage pour rallier Istanbul… Autant dire, qu’il ne va pas falloir chômer même si toute l’équipe a préparé depuis des semaines ce chantier express : « La quille, endommagée suite à sa collision avec un mammifère marin au large du Cap Horn, est partie en chantier à Milan afin d’être expertisée, nous prendrons ensuite les décisions qui s’imposeront. En attendant, nous avons deux objectifs : réparer les dégâts sur le puit de dérive et refaire un « toilettage » complet de Groupe Bel. Un carénage pour retrouver une glisse optimale et bien sûr un check général du bateau qui a tout de même fait les deux tiers d’un tour du monde et qui vient de passer plus d’un mois sur un cargo, » ajoute Gwen.
 

Expertiser de fond en comble
Les enjeux sont importants et le timing serré, il ne s’agit pas pour l’équipe de réaliser les choses à moitié. Dès hier, un expert était sur place afin de réaliser un diagnostic sur la quille « avant chantier » et il étudiera l’ensemble de l’état de la structure de Groupe Bel. « Nous nous donnons tous les moyens de réaliser un chantier réduit mais cohérent afin d’être à 100% de notre potentiel le 3 juillet sur la ligne de départ de l’Istanbul Europa Race, » conclut enfin le directeur sportif.
La remise à l’eau de Groupe Bel est prévue à la mi-juin et il serait déjà de temps de mettre le cap sur Istanbul où les concurrents de ce second Tour d’Europe avec escales doivent être présents pour le 25 juin.