Avant de s’engouffrer dans le goulet qui marque la frontière entre les deux mers, le monocoque bleu a littéralement rasé la côté marocaine. En passant à 450 mètres du cap Espartel, nul doute que les JP et Loïck ont aperçu très clairement les faisceaux de son phare. La nuit n’a pas dû être de tout repos avec un fort vent de face dans le détroit… des conditions qui vont perdurer aujourd’hui au moins en Méditerranée. Mais ce sont les derniers efforts à concéder à la course. Il ne reste plus que 500 milles d’ici la ligne arrivée !
MAPFRE a réduit l’écart d’une poignée de milles, mais son retard sur les leaders se monte toujours à 36 heures environ. Au large de l’Afrique, puis dans le golfe de Cadix, Iker et Xabi devraient rencontrer aujourd’hui et demain des vents très changeants en force et en direction.
A plus de 1500 milles des hommes de tête, les trois mousquetaires Renault Z.E, Estrella Damm et Neutrogena ont tous viré pour faire cap à l’Est ou au Nord-est, en direction de Gibraltar. Le trio navigue désormais bâbord amures, mais pas du tout dans les mêmes conditions. Les deux premiers filent au portant et vont passer au nord de Madère. Boris Hermann et Ryan Breymaier sont quant à eux au près océanique et passeront entre Madère et les Canaries…Conséquence directe : Neutrogena ne devrait plus tarder à se faire décrocher.
Bien plus bas, en Patagonie, We are Water a quitté son mouillage d’Ushuaia presqu’au au moment où Virbac-Paprec 3 doublait Gibraltar, à 1h50 TU. Avec leur bôme fraîchement réparée, Jaume Mumbru et Cali Sanmarti font route au moteur dans le canal de Beagle pour rejoindre la position où ils avaient arrêté la course.