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Alors qu'a bord de Virbac-Paprec 3, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron glissent paisiblement vers le sud-est, au nord de l'île Pitt. Pendant qu’ils s’échappent dans le Pacifique, les poursuivants, eux, ont droit au supplice tasman. MAPFRE n’a pas été à la fête dans le détroit de Cook, progressant toute la nuit à 7 nœuds de moyenne. Ce matin, Iker Martinez et Xabi Fernandez sont tout près de Wellington. Ils n’ont toujours pas précisé s’ils avaient l’intention de s’y arrêter ou non. A 140 milles seulement des leaders, tout porte à croire qu’ils auront envie de tenter leur chance et de partir à l’attaque de la première place. Dans un message envoyé ce matin, Loïck Peyron a beau essayer d’attirer le chaland en vantant les mérites de l’escale néo-zélandaise et les délices d’un petit resto près de l’héliport avec de très bonnes bouteilles de «tinto » local, il est fort probable, sauf surprise de dernière minute, que les champions olympiques poursuivent leur route. |
| Derrière, sur des routes parallèles, Estrella Damm (qui a repris sa 3e place) et Groupe Bel sont les principales victimes de la mer de Tasmanie. Dans la deuxième moitié de leur remontée de l’île du Sud, les deux bateaux rouges se sont fait piéger dans une zone sans vent comme le racontait Kito dans un email cette nuit : « Le vent a disparu totalement. Restent de temps en temps quelques risées éparses qui viennent de droite et de gauche. Groupe Bel est scotché sur une eau de plus en plus grasse, civilisation oblige, et ce n'est pas la venue de quelques dauphins ce matin qui nous redonne la pêche. On est un peu démoralisés par cette nouvelle contrariété. Nous avons hâte de faire cette escale à Wellington, voir l'équipe, faire ces travaux et repartir une bonne fois pour toute finir ce tour du monde ». Ces deux équipages sont encore à 80 milles de la Pointe de Farewell qu’ils devraient atteindre en fin de journée… Derrière, Renault Z.E, Neutrogena et Mirabaud profitent de la déconfiture de leurs prédécesseurs pour se refaire une santé. Qu’ils ne se réjouissent pas trop vite. Eux aussi auront droit à leur supplice tasman. |
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Déjà, Neutrogena et Mirabaud sont obligés de remonter très nord pour éviter une bulle sans vent…
MAPFRE a coupé la longitude de Wellington ce 19 février à 6h20 TU. L’équipage espagnol aura donc mis 20 jours, 21 heures et 25 minutes entre le cap de Bonne Espérance et le détroit de Cook, soit 14 heures de plus que les leaders. Iker et Xabi sont sortis du détroit ( sans passer par la case Wellington) et ont débuté leur course poursuite, 154 milles derrière Virbac-Paprec 3.
Ces deux équipages ne devraient pas trop se poser de questions aujourd’hui concernant leur route dans les eaux ouvertes du Pacifique : c’est du tout droit, cap au sud- sud-est en direction de la porte de sécurité néo-zélandaise. Derrière, les poursuivants ont des raisons bien différentes de pester. Estrella Damm (qui a retrouvé sa troisième place grâce à son petit décalage au nord ) et Groupe Bel s'en prennent aux vents erratiques qui règnent dans les hautes pressions au large de la Nouvelle-Zélande et qui contrarient fortement leur tableau de marche vers le détroit de Cook. Entre les deux classements du matin, leur vitesse moyenne ne dépassait pas les 3,7 nœuds ! Ils devraient néanmoins atteindre la Pointe Farewell ce soir. Baston au programme Plus loin, au sud de la Tasmanie, Hugo Boss (8e) et Gaes Centros Auditivos (9e) vont au contraire tenter d’échapper à un front dévastateur qui arrive par l’ouest et dont ils sentiront les premiers souffles dès cet après-midi. Vents très forts (50 nœuds réguliers) bascule brutale au sud-ouest, mer démontée. Si tout va bien, ces deux équipages devraient éviter le pire, Hugo Boss par le nord et les filles par le Sud…Le week-end sera très mouvementé à bord de ces deux 60 pieds. |
