11/02/11 BARCELONA WORLD RACE : GAES, DES DROLES DE DAMES...

11/2/11

11/02/11 BARCELONA WORLD RACE : GAES, DES DROLES DE DAMES...
source Le telegramme Philippe Eliès L'une (Dee) avait le bateau et l'expérience, l'autre (Anna) le sponsor et l'envie d'y aller : la Britannique Caffari et l'Espagnole Corbella ont donc fait cause commune pour ce tour du monde. Pourtant, au départ, un océan les séparait...
  C'est une des particularités de la Barcelona World Race que d'avoir des équipages pour le moins inédits. Ici, un skipper professionnel, le Finistérien Jean Le Cam, flanqué d'un amateur espagnol, Bruno Garcia, cardiologue de son état. Là, une Britannique expérimentée et une Espagnole novice autour du globe. De prime abord, tout semblait opposer Dee Caffari (37 ans) et Anna Corbella (34 ans). A commencer par leur CV nautique: un tour du monde à l'envers en 2006 (178 jours seule sur un monocoque de 21m), un Vendée Globe 2008-2009 (6e), deux Transats Jacques Vabre (2007 et 2009) et un record autour des îles britanniques en équipage pour Caffari. Une Transat 6.50 (13e en 2009), quelques courses sur le circuit Mini et deux titres de championne d'Espagne en 470 et 420 pour Corbella.

«Un bon marin pas une bonne régatière»
Pour Dee, la décision de partir avec Anna ne fut pas facile à prendre: «Je voulais quelqu'un de plus expérimenté», avoue-t-elle. Pourtant, après réflexion, elle a dit banco:
 «Parce que je me suis vite bien entendu avec Anna. Egalement parce que ça me permet de continuer à naviguer sur mon bateau au contact des meilleurs marins du monde. Je veux disputer le prochain Vendée Globe donc il faut absolument que je navigue». Au cours du dernier Vendée Globe justement, elle avait beaucoup appris. Sur elle. Sur son bateau aussi, un plan Owen Clarke construit dans les moules de «Ecover 3». «Aujourd'hui, je me sens plus proche des meilleurs même si je sais que j'ai encore une grande marge de progression». Le monocoque Imoca reste un engin physique. Surtout en solitaire où il faut être à la hauteur de la bête, tout en étant capable de lever le nez pour régater.  «Je pense que je suis un bon marin mais pas encore une bonne régatière. Je dois m'améliorer dans la stratégie météo, la tactique».
Au contraire de sa compatriote Samantha Davies, Caffari n'est pas passée par l'école du Figaro. Sur ce point, Anna Corbella, régatière de talent en voile légère, lui apporte un plus. L'expérience du gros bateau d'un côté, le sens du placement sur le plan d'eau de l'autre...

Une place dans le top 5
«Une place dans le top 5, ce serait génial», disait l'Anglaise sur les pontons catalans. Après 18 jours de course, elles sont septièmes, à 260 milles des leaders. Plutôt encourageant. Et Caffari, qui est une battante, entend ne rien lâcher. Car elle joue gros sur cette Barcelona. «Aviva», son ancien sponsor, est propriétaire du bateau et si elle ne trouve pas un autre partenaire avant fin juin2011, le monocoque Imoca sera vendu. Et sans monture, pas de Vendée Globe 2012. Corbella, elle, veut emmagasiner de l'expérience. Et ainsi devenir la première navigatrice espagnole à boucler un tour du monde.
 
 
Classement de la Barcelona World Race :
Les trois premiers vendredi à 07h00 heure française (06h00 GMT):
1. Jean-Pierre Dick/Loïck Peyron (FRA/Virbac-Paprec 3) à 13.127 milles de l'arrivée
2. Iker Martinez/Xabi Fernandez (ESP/Mapfre) à 442 milles des premiers
3. Alex Pella/Pepe Ribes (ESP/Estrella Damm) à 510,8
4. Groupe Bel à 788
5. Renault ZE à 1180
6. Mirabaud à 1602
7. Neutrogena à 1708
 
1 mille = 1,8 km / 1 noeud = 1 mille/heure   

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