22/01/2011 BARCELONA WORLD RACE : NOUVELLE MARQUE DE PARCOURS

22/1/11

22/01/2011 BARCELONA WORLD RACE : NOUVELLE MARQUE DE PARCOURS

 En décidant de rajouter une marque de parcours, la Direction de Course de la Barcelona World Race voulait limiter la possibilité des équipages à descendre au Sud des Quarantièmes Rugissants en raison de la présence massive de glaces dérivantes dans la partie méridionale de l’Atlantique Sud…
 
Au vu des conditions météorologiques qui règnent à l’approche de Gough, le choix de rajouter un point de passage par le Nord de l’île a été plus que judicieux : en l’absence de cette contrainte, Foncia et Virbac-Paprec 3 auraient continué à plonger jusqu’au 45°S voire plus, pour bénéficier plus longtemps de la poussée du front froid et creuser encore plus l’écart avec les « centristes » qui ont le malheur de se retrouver une nouvelle fois pris dans les filets d’une bulle anticyclonique… De fait, la position actuelle de la porte des glaces laisse entendre que les leaders empanneraient tout de suite après l’île pour plonger vers le 44°S afin de retrouver du vent fort et portant : il est donc très probable que la Direction de Course remonte ce point de passage d’ici dimanche pour éviter que les premiers flirtent avec les icebergs en nombre dans cette zone...
Car dès le milieu de la nuit prochaine, Michel Desjoyeaux et François Gabart vont être dépassés par le front froid et après un bon déluge sous cette masse nuageuse active, c’est une bascule du vent au Sud-Ouest en mollissant à une douzaine de nœuds qui attend le duo. Idem pour Jean-Pierre-Dick et Loïck Peyron avec deux à trois heures de décalage. Et progressivement, la brise va encore s’essouffler en passant au secteur Sud. Heureusement, il n’y aura pas trop de mer car la perturbation orageuse s’est déplacée sur cette zone qui était auparavant baignée par les hautes pressions : c’est en partie la raison de la remarquable distance parcourue en 24h par Virbac-Paprec 3 (516 milles) puisque le plan VPLP-Verdier était à l’optimum en termes d’angle du vent (120° réel), sur des vagues de deux à trois mètres, poussé par un vent de 25-30 nœuds de Nord-Ouest !
Le point le plus éloigné
 
  L’île Gough (devenue marque de parcours le 12 janvier) est l’un des points les plus isolés de l’Atlantique : à 200 milles dans le Sud-Est de l’archipel de Tristan da Cunha, elle se positionne par 40°19 Sud et 9°56 Ouest, soit à 1 500 milles de Cap Town et à près de 1 800 milles de l’Amérique du Sud…

Découverte au 16ème siècle par le navigateur portugais Gonçalo Alvares, de la famille de Alvares da Cunha, l’île n’avait pas été située exactement, et elle fut redécouverte en 1731 par le Britannique Charles Gough à sa position réelle. Mais le marchand anglais Anthony de la Roché fut en fait le premier à l’accoster en 1675 après avoir découvert la Géorgie du Sud par le hasard d’une tempête qui le détourna de sa route…
Désormais intégrée aux territoires britanniques d’outre-mer de Sainte Hélène (avec l’archipel de Tristan da Cunha et l’île d’Ascension), elle dispose d’une station météorologique exploitée par l’Afrique du Sud : Marc Guillemot, lors du dernier Vendée Globe avait eu la surprise de communiquer avec une femme installée sur cet île volcanique de 65 km2 culminant à 910 mètres (Edingburgh Peak). L’île Gough est une réserve naturelle inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et abrite la nidification de dizaines de milliers d’albatros… Malheureusement, l’introduction accidentelle de souris par l’homme constitue une menace pour la population d’oiseaux marins, dont deux espèces endémiques terrestres : le rowettie de Gough et la gallinule de Gough…

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