20/01/2011 BARCELONA WORLD RACE : TOUTE LA FLOTTE VA BON TRAIN

20/1/11

20/01/2011 BARCELONA WORLD RACE : TOUTE LA FLOTTE VA BON TRAIN

La voie « brésilienne » confirme sa bonne santé : avec un flux de Nord-Est puissant, Foncia et Virbac-Paprec 3 reviennent comme des boulets sur la tête de la course, décalée de près de 500 milles plus à l’Est. Presque toute la flotte bénéficie d’une brise établie et la première marque de parcours n’est plus qu’à trois jours des leaders.
Les couples se reforment sur l’Atlantique Sud ! D’un côté à l’extrême Sud-Ouest et pratiquement à 1 300 milles plus à l’Ouest que la route directe (sic !), Foncia et Virbac-Paprec 3 foncent vers les Quarantièmes Rugissants à plus de 17 nœuds de moyenne, poussés par un puissant flux de Nord-Est. De l’autre, Estrella Damm et Groupe Bel plongent plein Sud dans des alizés de secteur Est à très bonne vitesse (14 nœuds) et ont largué leurs poursuivants qui ne sont vraiment sortis des vents erratiques du tropique du Capricorne qu’à la mi-journée ce jeudi. Un peu plus loin cette fois, c’est une paire de paires qui naviguent de conserve puisque Mirabaud est suivi à 50 milles par Neutrogena et quelques dizaines de milles plus à l’Est, Gaes Centros Auditivos et Renault ZE se sont sensiblement rapprochés ces dernières heures. Et en queue de flotte, Central Lechera Asturiana n’est pas très éloigné de We are water…   
Trois « esseulés » donc avec l’équipage de MAPFRE qui doit se mordre les doigts de son choix « furtif » peu convaincant, tout comme le duo de Hugo Boss qui a quitté la trace de ses prédécesseurs pour se décaler dans l’Ouest, suivi encore plus à l’extérieur par FMC à 150 milles derrière…

Casino royal
Sur le grand échiquier de l’Atlantique Sud, chaque duo a posé ses pions et les coups sont anticipés à cinq jours… Alex Pella et Pepe Ribes n’avaient donc pas trop le choix lorsque les deux voiliers français (alors en tête) se sont détournés vers Recife pour réparer, Foncia sa crash-box, Virbac-Paprec 3 sa barre d’écoute. Estrella Damm a logiquement choisi la voie « conservatrice » de la plus courte distance vers le but, alors qu’il n’y avait pas d’ouverture sur sa droite. Et ses poursuivants directs tels Groupe Bel ou Mirabaud ne pouvaient qu’emprunter le même chemin pour des raisons tactiques et stratégiques. En revanche, Foncia et Virbac-Paprec 3 repartant avec plus de 100 et 200 milles de décalage en latitude mais surtout en étant près des côtes brésiliennes, pouvaient se permettre d’aller chercher un couloir de vent qui n’apparaissait pas encore lorsque le leader s’engageait au milieu de l’Atlantique.


@ bord de We Are the Water
 
@ bord de Central Lecheria Asturiana
Les dés étaient jetés, la roulette pouvait virevolter, la loterie était du côté des « Brésiliens » qui tiraient le gros lot en accrochant un boulevard royal de vents portants dès le cap Frio ! Bingo… Alors qu’au centre, les cartes étaient tout à coup brouillées par une redistribution atmosphérique très rapide et imprévue à l’horizon de cinq jours. Mélangés, les atouts revenaient à l’Ouest du plan d’eau où une dépression orageuse propulsait les deux équipages français à vitesse grand « V » sur les Trentièmes tandis que les « centristes » passaient leur tour en attendant le retour des alizés. Mais celui qui a finalement fait le plus gros impair est MAPFRE puisque son hésitation en mode « furtif » à aller chercher plus près des côtes le même flux que Desjoyeaux-Gabart et Dick-Peyron le relègue à la sixième place ce jeudi après-midi !

Les jeux ne sont pas (tout à fait) faits
La bonne nouvelle du jour est que les vitesses ont pris un coup de pied aux fesses : dix-huit nœuds pour les trois « périphériques » (Foncia, Virbac-Paprec 3, MAPFRE), plus de douze nœuds pour les « centristes » (Estrella Damm, Groupe Bel, Mirabaud…) même si le cap n’est pas encore direct vers l’île Gough. Les alizés ne sont pas encore aussi favorables pour les quatre retardataires (Hugo Boss, Central Lechera Asturiana, We are water, FMC), mais cela devrait s’améliorer lorsqu’ils auront eux aussi passé le tropique du Capricorne. A mille milles de l’île australe, il est encore trop tôt pour établir la hiérarchie future, mais à ce rythme, Michel Desjoyeaux et François Gabart ont de grandes chances de faire « banco ». Quant à leurs poursuivants, la lutte s’annonce chaude aux abords des Quarantièmes Rugissants !

Reste aussi le paramètre incontournable : le matériel. A trop tirer dessus trop vite par rapport à un tour du monde qui aligne encore plus de 20 000 milles, il peut y avoir casse, avarie ou départ en vrac… « Qui veut voyager loin, ménage sa monture… ». Mais qui passera en tête la première porte des glaces aura au moins l’avantage de l’ascendant psychologique !

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