"Le pont est quasiment sec, ça ne bouge pas, ça ne tape pas. Ça glisse."
Peu après ce message de Yann Riou, PUMA à 10h40 HF, Telefónica et CAMPER à 11h10 HF, sont entrés dans l’hémisphère Nord en franchissant pour la quatrième fois depuis le début de la course la ligne de l’Equateur.
Par Yann Riou, équipier média, Groupama sailing team
Enfin, on a touché un peu d’air. Pas de quoi grimper aux arbres, mais suffisamment pour glisser gentiment le long des côtes du Nordeste. Une petite vingtaine de nœuds, voire un peu plus par périodes.
Et même si cela ne nous permet pas de revenir sur nos concurrents qui rencontrent sensiblement les mêmes conditions, ça fait quand même un bien fou ! D’autant que ce sont des conditions faciles et rapides : spi, portant, mer plate. Le pont est quasiment sec, ça ne bouge pas, ça ne tape pas. Ça glisse.
Et curieusement, c’est pratiquement la première fois que l’on rencontre ce type de conditions depuis la première étape de ce tour du monde. En tous cas pendant aussi longtemps. Espérons que ça se reproduira, mais cette fois-ci avec des concurrents dans les parages …
On est passé à côté de nombreux spots de kitesurf et de planche à voile renommés : Fortaleza, Tibau de Sul, Jericocoara, entre autre. Et même si on n’est pas malheureux sur Groupama 4, on est un certain nombre à bord à se dire qu’on aurait facilement su profiter d’une petite escale dans la région. On met ça sur la liste des endroits à côté desquels on est passé depuis Alicante, et où il faudra revenir. Elle commence à être longue, il va falloir faire des choix !
Le trafic maritime est assez important. Cargos, bateaux de pêche, et même voiliers, auxquels viennent s’ajouter quelques plates-formes pétrolières. Assez pour nécessiter toute la vigilance du navigateur et des hommes de quart.
La nuit, toujours aussi douce et claire s’est déroulée dans les mêmes conditions, mais on s’attend à une baisse de régime dans la matinée, avant d’attaquer le Pot-Au-Noir quelque part entre ce soir et demain matin.
Bonne semaine.
Yann