
Mare est attendu à Progreso dans la nuit de mercredi à jeudi.
4500 milles parcourus, quatre bateaux et trois marches à prendre. Les jeux ne sont pas faits. Geodis (Amedeo/Tripon), Aquarelle.com (Bestaven/Drouglazet) et Agir Recouvrement Bureau Veritas (Le Diraison/Hardy) naviguent à vue dans un rayon de 8 milles. Quand la fatigue pèse, c’est pourtant dans les prochaines 48 heures qu’il faudra être lucide. Pas une erreur n’est permise. Elle se paiera cash et ne laissera pas de seconde chance. Pas le droit de s’endormir à la barre. Un mauvais réglage serait inscrit en rouge sur le classement suivant. Le pilote automatique sera rangé, si ce n’est déjà fait. Quand les grains, les orages et un régime instable s’installent à 48 heures de l’arrivée, avec un podium en jeu, deux hommes, même fatigués, valent mieux qu’un pilote.
Si aucun des trois chasseurs ne parvient à faire descendre Mare de son piédestal, alors il restera deux marches… pour trois. Et dans le trio, aucun ne mérite de rester au pied du podium. La négociation du plan d’eau, dès ce soir et jusqu’à l’entrée dans le Golfe du Mexique sera un exercice difficile nerveusement. L’ordre de passage à l’issue de la Mer des Caraïbes pourrait bien être le même que sur la ligne à Progreso.
Les arrivées d’Eole Generation GDF SUEZ (Rogues/Delesne), d’Initiatives Alex Olivier (de Lamotte/Galfione) et Jack in the Box (Le Claquin/Aglaor) se succèderont de jeudi à vendredi.
Marc Lepesqueux, Mare :
« Nous sommes confiants pour gagner. Nous attendons l’arrivée avec impatience. Les dernières 48 heures vont être très serrées. Il faut rester concentré pour ne pas perdre l’avance que nous avons. Il reste encore de quoi jouer des coups. On se place pour contrôler et ne pas se mettre dans des zones sans vent. Il faut contenir la furie des trois autres derrière. On a subi des conditions un peu dantesques au niveau de la Colombie avec 30/35 nœuds de vent, le bateau tapait beaucoup dans les vagues, on a fait 23 nœuds de nuit. C’était assez dur et physique avec beaucoup d’humidité. Le bateau rentrait dans les vagues jusqu’au mât »