"Une situation proche de celles qu’on peut vivre en multicoque, et pour laquelle les expériences des uns et des autres à bord de Groupama 4 seront sans nul doute bénéfiques."
Par Yann Riou, équipier média, Groupama sailing team
Des milles pas chers, avant la prune de demain.
Ca déroule, sur Groupama 4 au portant sous spi de tête dans 25 nœuds et une mer qui commence à se former gentiment. Ce sont des milles faciles, engrangés dans des conditions encore assez agréables, et on se rend compte à la lecture des classements que Groupama 4 semble plutôt à l’aise dans ces conditions. Car oui, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est une des premières fois depuis le départ de cette Volvo Ocean Race que l’on a l’occasion de se confronter à nos concurrents dans ces conditions ! Après un demi tour du monde ...
Seulement voilà, ça ne va pas durer, et on s’attend à vivre des heures plus pénibles dès demain, avec des vents supérieurs à 40 nœuds dans une mer assez forte. Alors, on ne sera pas les premiers à passer dans le coin, et à se faire un peu secouer, mais il n’empêche, la perspective n’en est guère plus réjouissante.
D’autant qu’on le sait, nos bateaux sont de plus en plus rapides et de plus en plus raides, et il est probable qu’on ait à devoir lever le pied, ce qui n’est jamais une décision simple à prendre dans une course en flotte. Une situation proche de celles qu’on peut vivre en multicoque, et pour laquelle les expériences des uns et des autres à bord de Groupama 4 seront sans nul doute bénéfiques.
Alors on se prépare tranquillement. On a fait notre dernier empannage en milieu de journée, et depuis, on a organisé le matossage pour une semaine de portant tribord amure. Mon espace de vie en a d’ailleurs pris un sacré coup ! Dans le même volume, je me retrouve d’un coup avec la moitié du matos autour de moi et un nouveau copain en ciré au pied du lit. Pas facile d’accéder à ma bannette sans lui marcher dessus ! Et lui aussi s’en donnera à cœur joie dès qu’il aura besoin d’aller chercher un truc dans la pile de sacs qui se trouve à mon vent. Bref, c’est un peu la crise du logement dans la partie arrière de Groupama 4, mais la performance est à ce prix !
Bonne journée, Yann
Menée par le Néo-Zélandais Mike Sanderson, skipper d’expérience, l’équipe pompe l’eau à travers la trappe de pont arrière pour vider le compartiment étanche arrière. Pas de fuite à déplorer dans le compartiment principal du bateau. Les Volvo Open 70 ont deux safrans et chaque bateau dispose aussi d’un safran de secours supplémentaire. Ce safran peut être installé sur le tableau arrière ou sur la même mèche de safran que le safran original.
Les raisons de cette casse ne sont pas encore claires. Elle a eu lieu dans 20 à 25 nœuds de vent et des vagues de 2,5 à 3 mètres, autour de 07h UTC ce mardi, jour 5 de l’étape 5.
À ce moment-là, à 5500 milles de l’arrivée, Sanya menait de peu ses quatre adversaires directs. C’est le troisième revers subi par Sanya depuis le départ de la course. Peu après le départ d’Alicante, l’étrave du bateau s’était délaminée et le bateau avait été transporté au Cap par cargo. Puis, en tête sur la deuxième étape, une pièce du gréement avait cassé (le D2) et l’équipage avait fait escale à Madagascar pour réparer. Les premiers bateaux sont attendus à Itajaí le 4 avril.
