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Le skipper a assuré à Auckland que Groupama ne se désengageait pas de la voile mais imposait un cadre budgétaire à la baisse jusqu’à la fin du contrat en 2015.
«Pour moi, il n’y a rien de nouveau.» Franck Cammas a réagi en fin d’après midi à Auckland, dans la nuit en France, à une dépêche d’agence faisant suite à l’annonce, jeudi, par Groupama de ses résultats en 2011 et qui annonçait la fin envisagée par le groupe d’assurances du sponsoring voile et football. «A Alicante déjà, depuis le départ de Jean Azéma (l’ancien directeur général de Groupama), on discute. Le nouveau management du groupe veut faire des économies à tous les niveaux. Et on est conscient de leurs difficultés. A Sanya, en Chine, Sylvain Burel (le directeur de la communication de Groupama SA) m’a présenté le cadre budgétaire dans lequel on pouvait continuer notre contrat qui court jusqu’en 2015.»
Le partenariat entre Franck Cammas et Groupama dure depuis 1997 pour un palmarès étourdissant, dont les derniers hauts faits d’armes remontent à 2010 avec un Trophée Jules Verne et une Route du Rhum. Sur cette Volvo Ocean Race, le bateau français vient de remporter la quatrième étape et est bien positionné pour prétendre lutter pour la victoire finale.
«Là, on réfléchit à ce qu’on est capable de faire : une nouvelle Volvo ou autre chose. Sylvain Burel m’a donné un cadre budgétaire dont je ne peux parler», a expliqué le skipper qui avance que le problème concernerait les équipes engagées sur la Volvo. «Il y a beaucoup de teams qui ont fait savoir qu’elles ne repartiraient pas au niveau budgétaire de cette édition. Les organisateurs mènent donc une réflexion pour réduire les coûts de façon plus drastique encore que la dernière fois. Il faut attendre ce nouveau cap, qui devrait être fixé d’ici trois mois, pour voir plus clair.»
Le budget de Groupama annoncé pour cette édition de la Volvo se monte à 17 millions d’euros dont 9 millions pour la partie sportive, le reste étant affecté à la communication. «On doit regarder tout cela dans les six prochains mois. Il nous faudra peut être trouver des partenaires complémentaires pour ne pas rogner sur la performance. Personnellement, j’ai toujours envie de faire la Volvo. Mais on n’y ira pas au rabais. S’il financièrement, ce n’était pas possible d’y avoir des ambitions, on regardera dans d’autres directions. J’ai envie de naviguer et avec des ambitions à un haut niveau sportif. Ce qui est aussi la volonté de Groupama», a encore souligné l’Aixois qui n’a pas rejeté l’idée d’intégrer le nouveau circuit MOD 70 (multicoques monotypes de 70 pieds). Avant d’insister : «Mais l’objectif reste de disputer une seconde Volvo Ocean Race avec un budget différent de ce qui est prévu.»
Laurence Schreiner à Auckland