La 4e étape de la Volvo Ocean Race, qui conduit la flotte de Sanya (Chine) à Auckland (Nouvelle-Zélande), réserve toujours une situation météo complexe aux six équipages concurrents. Après le près et une mer de Chine très formée, les équipages sont confrontés à une sorte de quadrature du cercle : comment se rapprocher du but alors que les conditions de vent ne le permettent pas ?
Les marins, qui en théorie auraient dû piquer plein sud une fois négociée la sortie du détroit de Luçon entre Taïwan et Philippines, sont contraints de suivre une route au nord-est… Les étraves pointent donc vers le Japon et Iwo Jima, île perdue au milieu du Pacifique Nord, théâtre de combats terribles entre Américains et Japonais lors de la Seconde Guerre Mondiale.
« Nous sommes dans l’expectative parce que les modèles météo ne sont pas très clairs, analyse Charles Caudrelier, régleur-barreur à bord de Groupama 4. Nous faisons donc avec le vent que nous avons. Ce jeudi matin, nous avons par exemple eu 25 à 30 nœuds de vent de Sud-Ouest, ce qui n’était pas du tout prévu. C’est très compliqué de faire de la stratégie car il est probable que l’île de Taiwan, qui a d’importants reliefs, ait très fortement perturbé la mousson. Doucement, d’ici vendredi soir, nous allons orienter notre course vers la Nouvelle-Zélande, mais avant, il faut que nous rentrions dans un flux régulier. Nous sommes sous les tropiques et heureusement le ciel est couvert, ce qui n’est pas désagréable parce qu’il fait très chaud. On en profite tout de même pour récupérer de la fatigue de la mer de Chine parce qu’il était très difficile de dormir avec les vagues désordonnées depuis Sanya. »