Après presque quatre jours de course, la flotte des VOR70 naviguent toujours dans les mêmes conditions de navigation: à savoir du près légèrement débridé dans un flux de mousson de secteur nord-nord est de 10-12 noeuds. Depuis le départ de Malé aux Maldives, les équipages ont parcouru 900 milles, soit une moyenne proche de 300 milles/jour à 12,5 noeuds. Et tactiquement parlant, il n'y a rien à faire. Et les écarts restent faibles entre les quatre premiers, moins de dix milles.
Pointage, hier à 17h: 1. Puma (USA/Ken Read) à 2.104,5 milles de l'arrivée; 2. Camper (Nouvelle-Zélande/Chris Nicholson) à 5,5 milles du premier; 3. Telefonica (Espagne/Iker Martinez) à 5,8m; 4. Groupama 4 (France/Franck Cammas) à 6,9m; 5. Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis/Ian Walker) à 22,6m; 6. Sanya (Chine/Mike Sanderson) à 30,2m.
"On n’est pas trop dans la partie fine et élégante de ce sport … Mais la performance est à ce prix."
Par Yann Riou, équipier média, Groupama sailing team
Salut,
Petit changement de décor sur Groupama 4. Nous sommes maintenant tribord amure pour la première fois depuis le départ de dimanche …
C’est arrivé vers 21h00 GMT, soit au milieu de la nuit pour Groupama 4 : « Yann on vire ! »
Quelques dizaines de secondes après, le temps de réaliser ce qu’il se passe, je me dématosse de ma bannette. Trois équipiers en train de dématosser le reste … L’un d’entre eux fait ce qu’on lui dit dans un semi-sommeil, mais a manifestement du mal à piger ce qu’il se passe ...
Sur le pont, même ambiance de déménagement. Autant le dire tout de suite, là, on n’est pas trop dans la partie fine et élégante de ce sport … Mais la performance est à ce prix.
Quelques minutes après.
« Everybody on deck, we are tacking ! »
Et effectivement… on a viré. Pas le plus beau virement qu’on ait fait, d’ailleurs. Quoiqu’il en soit, nous voilà donc tribord amure, ce qui n’était pas franchement prévu et ce qui suggère donc du louvoyage …
Pourquoi nous retrouvons nous dans cette situation ?
Jean-Luc Nélias : « Le vent est quarante degré plus à droite que sur les fichiers. »
La question est de savoir pour combien de temps …
En attendant, si le décor a changé, les acteurs sont toujours les mêmes. PUMA à notre vent légèrement devant, et CAMPER au vent également, un peu en retrait. Quant à Telefónica, qui a de toute évidence résolu ses problèmes de voiles, on l’imagine devant en pointe, mais on ne le voit pas.
Franck Cammas : « On a fait une bonne opération par rapport au leader d’hier qu’était PUMA.Telefónica est resté à l’écart, mais ils naviguent bien et en confiance. Ils tentent des choses qui fonctionnent. »
Bonne journée, Yann