23/01/2012 VOLVO OCEAN RACE : ENFIN LE DEPART DE LA TROISIEME ETAPE

23/1/12

23/01/2012 VOLVO OCEAN RACE : ENFIN LE DEPART DE LA TROISIEME ETAPE


[Source Course au Large] Bâbord amure, au reaching serré dans une douzaine de nœuds de nord-est, les six concurrents de la Volvo Ocean Race se tiennent en moins de 10 milles. Cap à l´est, ils passent sous le Sri Lanka et se battent pour le moindre gain de vitesse. De Malé, quitté hier matin, au détroit de Malacca, qu’ils devraient approcher dès jeudi, la ligne est droite. En ce début d’étape 3, acte 2, la flotte de VOR 70 est emmenée par Puma. Pas de tactique, mais de la vitesse. Les six équipages ne cessent de changer de voile et de réglages pour s’adapter aux vents de la mousson et aux effets de l’île sri-lankaise.
 

Les alizés générés par un énorme anticyclone sur la Chine ne sont pas si réguliers que ça et la présence, à 150 milles, de la grande île du Sri Lanka qui culmine à plus de 2 500 mètres, provoque quelques perturbations dans ce régime. La route plein Est vers Sumatra est donc un peu sinusoïdale en fonction des légères rotations de la brise. Ce lundi après-midi, il restait environ 900 milles à parcourir pour entrer dans le détroit de Malacca et comme le vent ne devrait pas franchement changer ces prochaines heures, la flotte devrait aborder ce passage névralgique dès jeudi. C'est alors que les choses vont se compliquer avec la présence des reliefs indonésiens et les courants de marée, d'autant plus que la brise va s'orienter à l'Est, obligeant les équipages à tirer des bords… C'est pour l'instant une phase de vitesse pure, sans option tactique, mais qui demande une forte concentration à la barre et aux réglages pour ne pas décrocher du petit train, voire dérailler sur avarie technique !

« Nous sommes juste à côté de Groupama, » explique Chris Nicholson, skipper de Camper. À 14h, le bateau rouge est deuxième, 1,1 milles derrière Puma et 1,3 milles devant les Français. « C’est sympa d’avoir cette phase de test pour essayer deux, trois choses et voir si on peut gagner du terrain. On a changé plusieurs paramètres et aujourd’hui, on tient bien Groupama. Ça me satisfait car, à mon avis, ils ne sont pas lents. On peut toucher aux dérives, aux ballasts d’eau, aux angles d’écoute et à la place des voiles sur l’avant ou l’arrière. On change légèrement tout ça quand le vent monte – en fait, c’est exactement ce qu’on fait en dériveur, mais à plus grande échelle. »

Nicholson sait de quoi il parle : l’Australien a été six fois champion du monde en 49er et en 505. « Ce sont des changements millimétriques. On peut par exemple estimer qu’il faut relever les dérives, mais de seulement 200 ou 300 millimètres. L’ajustement doit être suffisant pour créer une différence. Ensuite, on regarde, on ressent et on calcule grâce aux instruments si c’est bon ou non. On étudie évidemment le scénario du détroit de Malacca, mais d’ici là, il s’agit surtout régler le bateau au mieux. Vous pouvez entendre les winches sur le pont qui travaillent 24 heures sur 24. »

À cinq milles environ au sud de la tête de flotte, à 10 milles du leader, Sanya Lan est en queue de peloton. L’ex-Telefónica Blue est un Volvo Open 70 de la génération précédente et les hommes de Mike Sanderson luttent contre un petit manque de vitesse. « On pousse autant que l’on peut, » affirme Sanderson. « Ce n’est pas comme si on protégeait le bateau.
On a un léger déficit de vitesse par rapport aux nouveaux bateaux et dans du vent de nord-est, on doit abattre un peu pour les suivre. Mais on n’est pas hors cadre et le risque est très faible. On s’accroche autant qu’on peut avant le détroit de Malacca où on espère prendre un nouveau départ. »


Le skipper d’Abu Dhabi avoue que son équipage éprouve des difficultés à rester avec les leaders. “Pour le moment, il s’agit d’une course de vitesse pure au sud du Sri Lanka. Nous essayons de trouver le bon réglage et la bonne configuration pour rester avec nos concurrents directs, mais ce n’est pas évident de garder ce rythme.”

Team Telefónica a perdu des milles pendant les premières heures de la course lorsqu’il suffrait d’un souci avec leur code zéro. Une réparation qui n’était guère évidente dans la chaleur à l’intérieur du bateau. Jordi Calafat : “Il s’agit d’une des voiles les plus lourdes. Le problème était avec un des points de la voile et il fallait la recoudre à la main. Je pense que la réparation va tenir. On est en train de dépasser Abu Dhabi. Donc tout va bien à bord maintenant.”

Classement de 14h
Puma à 2673 milles de l’arrivée
Camper à 1,1 mille
Groupama à 2,4 milles
Telefonica à 6,3 milles
Abu Dhabi à 7,1 milles
Sanya à 10 milles

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégorie

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !
 



Créer un site
Créer un site