26/12/11 VOLVO OCEAN RACE : CANYOUSEA.COM / PIRATERIE : LA VOLVO EN FAIT-ELLE TROP ?

26/12/11

26/12/11 VOLVO OCEAN RACE : CANYOUSEA.COM / PIRATERIE : LA VOLVO EN FAIT-ELLE TROP ?


Après un reveillon 2011 bien mené, nous voilà de retour aux affaires, le ventre bien rempli! J'espère que tout les lecteurs et Fanyousea passent de bonnes fêtes de fin d'année. Et pendant ce temps là en mer, la Volvo Ocean Race continue sa route, dans un des endroits le plus dangereux au monde et, où la pirateries, la vraie, est la plus présente avec un nombres d'enlèvements en mer et de morts que l'on n'oserait imaginer...   SKIP

►Article www.canyousea.com  par Bruno Clément
Alors que les bateaux de la Volvo doivent arriver ce soir ou demain dans un port "secret" afin de déjouer les pirates, on peut se demander si l'organisation n'exagère pas la menace. Réponse avec Emmanuel Villers, expert en sécurité maritime. Son éclairage fait froid dans le dos...

 
L'expert : Emmanuel Villers
 
Emmanuel Villers est expert en sécurité maritime. Très fin observateur de la piraterie qui sévit au large des côtes somaliennes et plus largement de cette nouvelle forme de crime organisé, il est par ailleurs un plaisancier chevronné, qui sillonne l'Atlantique à la barre de son 38 pieds. Cette double expertise lui permet d'éclairer avec beaucoup de précision et très concrètement les risques auxquels sont confrontés les voiliers de la Volvo dans cette deuxième étape, mais aussi dans la suivante, entre Abu Dhabi et Sanya, en Chine, et d'une manière générale tous les bateaux à voile qui s'aventurent dans cette région du monde.
 
Canyousea : Au moment où les concurrents achèvent le premier tronçon dans "le port secret de la zone furtive" et avant que les bateaux ne soient embarqués sur un cargo armé, on peut se demander si les organisateurs de la Volvo n'en font "trop" face au risque de piraterie ?  Emmanuel Villers : Je ne le crois pas. Il n'est absolument pas recommandé d'aller naviguer dans la zone où évoluent les voiliers de la Volvo. Les chiffres pour 2011 sont encore incomplets, mais on sait déjà que le nombre d'attaques sera en augmentation cette année d'environ 20%. On en compte déjà 230. Actuellement 176 marins et 10 navires sont retenus en Somalie. Il faut savoir aussi que la région du golfe d'Aden est déclarée "zone de guerre" par les assureurs.

Les compagnies d'assurance n'exagèrent-elles pas la situation ?
Il ne faut absolument pas plaisanter avec ces pirates, désormais très loin de l'image de pêcheurs sympas qui tentent de survivre en commettant quelques larcins. Ils sont maintenant surarmés, avec des AK 47 et des lance-roquettes. Il n'y a qu'à regarder les impacts sur les flancs des navires qui ont été attaqués pour constater que les pirates sont capables de monter des opérations quasi militaires, parfois d'une extrême violence. Quinze marins ont été tués cette année, alors que les années précédentes on ne comptait en moyenne qu'une victime, voire aucune. C'est pour cette raison que la Volvo est conseillée par une agence de renseignements privée, Dryad Marine. Le dispositif adopté est assez bien dosé, entre le respect de l'esprit sportif et la sécurité des marins, même si le risque "zéro" n'existe pas.

"Le rayon d'action des pirates ne cesse d'augmenter : ils montent aujourd'hui des opérations sur les côtes indiennes"

On imagine pourtant que le port secret est assez loin dans l'Est du golfe persique...
Sans doute, mais il faut savoir que le rayon d'action des pirates ne cessent d'augmenter. Ils ont déjà mener des actions sur les cotes sud de l'Inde ou dans le canal du Mozambique (entre le continent africain et Madagascar, ndlr)

Mais pour ça il faut disposer de navires de haute mer, de la logistique que cela suppose, d'équipages formés...
Justement, les pirates somaliens disposent de moyens accrus, financés par leurs butins. On estime leurs "bénéfices" annuels à 250 millions de dollars par an (environ 200 millions d'euros). De la baleinière, ils sont passés au boutre. Désormais, leurs bateaux mères sont des cargos arraisonnés. Ils gardent à bord tout ou partie de l'équipage prisonnier, qui leur sert de bouclier humain au cas où ils rencontreraient l'un des quarante bateaux de guerre qui patrouillent dans la zone. Ils disposent aussi de téléphone satellites et même de certains moyens d'écoute.
 
 
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