25/01/2011 VOLVO OCEAN RACE : CAMMAS EN SCEANCE D'ENTRAINEMENT

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25/01/2011 VOLVO OCEAN RACE : CAMMAS EN SCEANCE D'ENTRAINEMENT
Le skipper aixois prépare la mythique Volvo Ocean Race, la plus prestigieuse des courses autour du monde. Cammas est passé du multi au monocoque. Avec son équipage, il navigue à bord de Groupama 70, un bateau d'entraînement. La course se fera sur Groupama 4, un Volvo 70 tout neuf.
 
Bienvenue au pays où il fait toujours beau ! L'île de Lanzarote bénéficie, grâce aux alizés, d'un climat clément tout au long de l'année. 25 degrés, un ciel bleu clair et une brise régulière, il n'en fallait pas plus pour convaincre Franck Cammas de venir passer l'hiver sur la plus orientale des îles Canaries, au large des côtes marocaines.

Dans ce paradis pour voileux, le skipper aixois est pourtant loin d'être en vacances. Après un dernier ti punch à Pointe-à-Pitre, le vainqueur du Rhum a débarqué fin novembre à Lanzarote, dans la luxueuse marina de Puerto Calero, pour préparer sa prochaine aventure. Un énième défi dans la vie d'un homme qui poursuit ainsi sa quête effrénée de trophées sur tous les océans du globe. Le prochain challenge est la Volvo Ocean Race, la course autour du monde à la fois la plus internationale et la plus prestigieuse (voir encadré). Il y a 18 ans qu'un bateau français ne s'y était pas engagé. C'était Éric Tabarly, en 1993 sur La Poste. Une autre époque...
 
La "Volvo" est aussi une régate planétaire qui fait sortir Cammas du petit monde franco-breton de la course au large. Le Provençal va désormais se frotter à une élite très anglo-saxonne où les Néo-Zélandais sont incontournables. Sur Groupama 70, l'actuel bateau d'entraînement, il y en a d'ailleurs forcément un. Kiwi pur jus, Brad Marsh a toujours le sourire à bord. Pourtant, avec les paquets de mer qu'il se prend régulièrement en pleine poire, il ne rigole pas tous les jours. Car être équipier d'avant sur un Volvo 70 revient à vivre dans une machine à laver. Ce bateau n'a plus rien à voir avec les précédents Groupama de Franck Cammas. Finis les trimarans qui survolent l'écume, place à un monocoque lourd et puissant qui "rentre" dans la mer. Résultat : le pont est trempé en permanence. Et la "Volvo" est une course pénible. "On est beaucoup plus mouillé que sur un multicoque car on est très près de l'eau, détaille Cammas. Le bateau est inconfortable, ce sont des monocoques qui vont extrêmement vite. C'est un beau défi physique." Et en attendant d'en baver en régate, Cammas a dû se transformer en patron de PME. À Lanzarote comme à Lorient, où est basée l'équipe la plupart du temps, 45 personnes travaillent sur le projet. Il y a les 11 navigants et leurs remplaçants mais aussi toute l'équipe technique chargée de préparer le bateau et de le régler comme une Formule 1.
 
  Une petite entreprise dont Cammas admet ne pas connaître tous les collaborateurs. "Il y en a certains dont j'ignore le nom et le rôle exact. Il a fallu recruter des gens qui ont déjà l'expérience de cette course." Ingénieurs, maîtres voiliers, architectes, designers, navigateurs, logisticiens, cuisiniers, préparateurs physiques, kinés, stratifieurs, préparateurs ou gestionnaires, le team Groupama regroupe de multiples réalités, avec, à la clef, cinq nationalités qui se côtoient dans un groupe où l'on parle surtout anglais. "À bord, c'est la langue utilisée, poursuit le skipper aixois. Mais plus on se rapproche de la cellule arrière, là où se prennent les décisions, plus on parle français. En fait, ce sont les Français qui dirigent et les Anglo-Saxonsqui exécutent !," s'amuse-t-il. Car, en effet, à bord, pendant que Suédois, Irlandais, Australiens et Néo-zélandais jouent les gros bras en hissant les voiles, ce sont les Français, adeptes de la course au large, qui décident de la stratégie et tiennent la barre.
Charles Caudrelier, Sébastien Josse et Jean-Luc Nélias épauleront Franck Cammas dans ses choix. Groupama peut-il gagner la "Volvo" dès sa première participation ? C'est possible. "On a la chance d'avoir pu démarrer très tôt sur ce projet. Nous sommes dans les temps. Évidemment nous sommes un peu immatures sur ce bateau. Mais nous sommes ici à la fois pour apprendre et pour gagner, conclut Cammas, ravi de ces deux mois de préparation au soleil. "Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés en venant à Lanzarote. Les conditions météo sont bonnes avec un vent régulier et fort qui nous permet de naviguer tous les jours contrairement à Lorient en hiver." Les beaux jours sont finis pour les hommes de Groupama70, qui convoient actuellement le bateau de Lanzarote à Lorient. La suite du programme sera moins douce. Mais davantage conforme à la réalité d'une course qui ressemble plus à une pénible aventure dans le grand Sud qu'à des vacances au soleil...

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